TEST : Colin McRae Dirt 2

Embarquant la dernière version de l'Ego Engine, moteur graphique ayant fait ses preuves dans le précédent opus, Codemasters nous livre un jeu propre, avec très peu d'aliasing et de bugs graphiques.

Dès l'arrivée dans le menu principal, le jeu en impose. L'interface dynamique met le joueur dans une ambiance fébrile : le fond sonore est atténué dans la caravane, elle-même présentée sous des angles enchanteurs. Sur une vision s'étendant à 360°, le joueur pourra apprécier les gouttes d'eau qui s'échappent du robinet, admirer les jouets ramenés des différents pays visités ou encore préparer ses parties en naviguant dans les menus. En sortant de cette atmosphère confinée, l'ambiance des courses extrêmes prend le joueur à la gorge : une foule se presse sur les stands, une équipe technique s'active et de lointains hauts parleurs crachent de la musique à n'en plus finir.

Par ailleurs, le soucis du détail est partout : les vue intérieures sont d'une jouabilité remarquable, on prend plaisir à regarder valser les petits jouets personnalisant la voiture. L'eau, projetée sur le pare brise lors des passages aquatiques fait ressentir pendant quelques instants le frisson d'une trajectoire aveugle, malgré le passage frénétique des essuie-glaces. De plus, poussière et boue parsèment la carrosserie par petite touche. De même, les effets d'eau et de lumière augmentent encore cette sensation de réalisme pour envelopper totalement le joueur dans les environnements.

Au niveau des dégâts, la modélisation est extrêmement poussée avec des effets réalistes, sans trop en rajouter non plus. Un pare-choc ne se décrochera pas dès la première pichenette contre une barrière, mais la peinture se détériorera et la taule se pliera légèrement. Nous apprécierons aussi la vision du pilote qui se brouille rapidement lors des chocs ou encore les pieds de ce derniers qui travaillent à l'intérieur de l'habitacle pour jongler avec les pédales.

Enfin, un travail considérable à été réalisé sur la foule et les environnements. Des déserts de l'Utah aux jungles de Malaisie, tous les paysages sont d'une richesse incroyable. La jungle oppressante pousse le joueur à surveiller ses trajectoire, à guetter les souches enfouies sur la piste, tandis que les pistes désertiques de l'Amérique apportent un sentiment de confiance et de solitude bien vite rabaissée dans les premiers virages en épingle.

La foule, aussi, est vivante. Variés, les spectateurs vont et viennent sur les stands, acclament le passage des bolides lors des rallyes cross ou se reculent lorsque vous tapez la barrière devant eux. Si les animations sont souvent répétitives, on trouveras rarement deux fois les mêmes personnages côte à côte sur les pistes.

Codemasters nous présente une nouvelle fois la grandeur de son perfectionnisme : les quelques défauts de Colin McRae Dirt et Race Driver Grid ont été corrigés au mieux. Résultats : il en ressort de cet aspect graphique quelque chose de vivant, de dynamique, qui ébahira plus d'un joueur.