TEST - Bulletstorm : une tempête de fun et de bourrinage

Tandis que la plupart des jeux de tir prônent le réalisme et tentent toujours de se rapprocher de l'intensité des vrais combats, Bulletstorm ne pose même pas la question du rationalisme. Un seul mot d'ordre : tuer, avec classe de préférence. Ainsi, si dans les premières minutes nous n'utilisons que notre fusil pacificateur et notre surpuissant pied droit également utilisable en fin de glissade, nous mettrons vite la main sur un des lassos magnétiques qu'a perdu lors du crash un membre de Final Echo, la seconde unité qui nous remplace depuis notre désertion.

En opposition à notre botte répulsive, le lasso attire lui des adversaires à moyenne distance qui ralentissent alors soudainement à notre approche, l'affaire de quelques secondes, une durée suffisante pour leur mettre une bonne raclée et viser les bons endroits. La majorité du temps, nous serons en compagnie d'Ishi, un allié juste assez puissant pour être utile sans être oppressant.

Avant l'heure de jeu, notre lasso nous permettra de rentrer en connexion avec un kit de largage, un stand de ravitaillement mêlé à un poste d'amélioration d'armes. Vous voulez vous remplir les poches de munitions ? C'est ici que ça se passe. Vous voulez augmenter le nombre de munitions disponibles pour une arme ? C'est ici que ça se passe. Vous voulez débloquer un tir secondaire pour l'une de vos armes ? C'est encore ici que ça se passe. Mais comment accéder à tout ce luxe ? À l'aide de points bien sûr ! Et comment obtenir ces points ?

Tout simplement en tuant avec classe, et en réalisant des Skillshots à l'intitulé insolite. Tuer un ennemi en lui tirant dans la gorge ou dans le derrière, l'envoyer dans le vide, lui tirer une balle de sniper dans ses joyaux royaux, lui tirer un tas de balles de pistolet dans un seul membre, le décapiter, mais aussi tuer un ennemi avec le sniper alors que ce n'était pas lui qui était visé, tuer un ennemi à l'aide d'un adversaire explosif projeté ou encore tuer sous l'emprise de l'alcool.

Oui, car dans Bulletstorm, nous pouvons boire pour le simple plaisir de voir trouble et de ne plus marcher droit pendant une minute, nous pouvons influer sur la direction des balles de snipers, nous pouvons tirer dans les parties génitales de notre cible, nous pouvons enflammer cette même cible, nous pouvons l'achever avec un bon coup de pied dans les dents et la projeter vers une surface électrisée ou épineuse. Et en plus, le jeu nous en remercie avec des points, qui peuvent être plus importants lors de la découverte d'un skillshot ou de la réalisation de combos.

Notre arsenal est assez varié et s'agrandira au fil de notre progression. Malheureusement, une fois tous les skillshots de chaque arme réalisés, vous risquez fort de vous retourner sur une simple combinaison mitrailleur/sniper apte à atteindre et neutraliser tout adversaire. Notez que le système de couverture se limite à se baisser et se cacher derrière des objets, une absence de véritable possibilité de se planquer parfois gênante. Notre lasso peut quant à lui être amélioré pour lancer des sismolocks, une attaque qui envoie valser verticalement tous nos adversaires sur une faible zone. Seuls les demi-boss sont insensibles à cet outil, il faudra utiliser le système D et notre lasso dans sa fonction première pour en venir à bout.

Les vrais boss sont quant à eux très rares, et sont davantage éliminés lors de QTE que lors de véritables séquences de combats. Finalement, des originalités de gameplay, que nous vous laisserons le soin de découvrir, sont présentes, comme le contrôle d'une machine assez inattendue. En définitive, Bulletstorm s'empare de tous les codes des FPS pour les débrider et les associer au schéma intelligent des skillshots, qui arrive à nous donner des objectifs en permanence et à stimuler notre imagination, le tout ayant même une justification scénaristique à découvrir au fil de notre avancée.