TEST - Tales of Xillia : le renouveau du JRPG ?

Pour les adeptes de jeux de rôles, la durée de vie est un facteur essentiel. Sans atteindre des sommets, la longueur de l'aventure est proche des trente heures en se concentrant uniquement sur l'histoire, cinématiques et dialogues en tout genre compris. Notez d'ailleurs que ceux-ci sont assez fréquents, peut-être un petit trop lors de certains passages, mais cela n'est que peu dérangeant car au service d'un univers passionnant. Si vous souhaitez compléter toutes les quêtes annexes, principalement courtes et surtout peu nombreuses, il vous faudra environ plus de trente-cinq heures, avec parfois l'aide d'un guide. Rassurez-vous, un système de déplacement rapide, avec des chargements ridiculement courts, permet de se déplacer aisément, l'intégralité de la carte étant quasiment toujours accessible.

Techniquement à la ramasse, le jeu compense par sa magie et sa fantaisie.

Une Nouvelle Partie + au fonctionnement assez inattendu est aussi au programme, avec la possibilité de changer de personnage principal tout en conservant certains des acquis de notre première traversée : une manière parfaite de compléter tous les objectifs, tout en faisant le tour de l'expérience. En effet, au fil de l'aventure, la complétion de défis en tout genre (surtout basés sur l'utilisation des pouvoirs, les Artes liés, le nombre d'objets récoltés, le nombre d'ennemis tués et ce genre de choses), est récompensée avec des points dont la seule vocation est d'être échangés contre des éléments de notre première partie ou des bonus, afin de mieux démarrer notre deuxième aventure. En revanche, même en possédant tous les points, il sera impossible de sélectionner tous les avantages de cette seconde partie...

Passons maintenant au côté technique, le parent pauvre de ce Tales of Xillia, sorti (pour rappel) en septembre 2011 au Japon, si tant est que cela puisse lui servir d'excuse. La plupart des décors sont extrêmement redondants, surtout les zones de combat et les quelques ports, chiches en détails et en activité. Pour faire simple, ils bénéficient de textures d'une autre époque et manquent de peps visuel, au contraire des personnages, eux, très animés, bien dessinés et collant parfaitement à l'esthétique manga globale. Quelques environnements arrivent cependant à se détacher par leur patte artistique et leur majesté, mais tout manque clairement de profondeur, de précision... et ce n'est pas le parti pris graphique qui va y changer quelque chose. Tous ces défauts sont cependant oubliés à la simple vue des cinématiques, un peu trop rares malheureusement, dignes d'un animé de très bonne facture, qui éclaboussent par leur qualité et leur féérie. Techniquement à la ramasse, le jeu compense donc par sa magie et sa fantaisie.

Pour ce qui est de la bande-son, l'absence des voix japonaises va encore faire saigner les oreilles de quelques-uns, mais étant donné que l'action se passe dans un univers purement fictif, les voix anglaises, aussi "caricaturales" que le sont les physiques et les personnalités apparentes des héros, ne devraient pas perturber trop longtemps. Côté musique, tout est parfaitement huilé, avec des thèmes musicaux très plaisants, aussi féériques que l'univers, à l'exception de quelques-uns aux notes jazzy qui dénotent étonnement avec les décors, et qui se montrent à la limite du supportable.