TEST - Tales of Xillia : le renouveau du JRPG ?

Au niveau de sa structure, le système de jeu de Tales of Xillia est proche de n'importe quel jeu de rôle : exploration, discussion, amélioration. Lors des phases d'exploration, l'originalité n'est pas de mise, loin de là. À part vous déplacer et interagir avec le décor et les passants, tout ce que vous pouvez faire, c'est gérer votre inventaire et lancer des combats. Parlons-en d'ailleurs, des combats. Votre approche du monstre sur la carte influe sur le commencement de la rixe, étant donné que vous pouvez attaquer l'ennemi par surprise... ou être pris par surprise. Point d'affrontement au tour par tour, ni d'Action RPG à même la carte, lorsque nous rencontrons un monstre, nous sommes instantanément transportés sur une zone limitée, où un combat contre un groupe d'ennemis va avoir lieu. Possibilité d'effectuer des combos variant suivant la direction du joystick gauche, invocation d'Artes (ces pouvoirs liés aux esprits très présents dans l'histoire et qui donnent lieu à des attaques élémentaires) et utilisation d'objets depuis notre inventaire composent les bases de ces joutes.

Le système de combat se veut extrêmement complet et néanmoins accessible à tous.

Si, au départ, la maîtrise de ces mécanismes assez simples et intuitifs suffit, il faut très vite apprendre à manier les nombreuses subtilités du système de combat. Il faut d'abord savoir se défendre, avec une garde diminuant les dégâts, voire esquiver les coups, ce qui est assurément plus compliqué, non seulement car il faut savoir jouer du timing, mais aussi parce que c'est loin d'être intuitif ou facilement maniable. Le plus intéressant reste le principe de liaison qui nous permet de lier notre personnage commandé à un autre combattant du quatuor, afin de faire appel à l'un de ses talents (vol d'objet, soutien magique, etc), mais aussi de pouvoir lancer des Artes liés, des attaques puissantes à utiliser après avoir empli une jauge, ce qui se fait  au fil des coups donnés et reçus. Il faudra donc bien penser son quatuor en fonction de la situation, certains personnages étant plus tournés vers le support, d'autres vers la magie, d'autres vers l'attaque au corps-à-corps, afin de former un groupe soudé et capable de répondre aux attaques des ennemis présents.

Mieux encore, vous pouvez choisir des stratégies pour vos coéquipiers, parmi une dizaine de facteurs qui dictent leurs action en fonction de la situation globale ou des actes du personnage manié. Si leur comportement à un moment précis ne vous convient pas, vous pouvez aussi choisir de lancer un autre Artes, via la même roue qui vous permet de fuir, utiliser des objets, changer d'équipement, ou revoir lesdites stratégies. En effet, il y a une gestion de l'équipement à opérer, comme dans tout bon RPG. Très classique, avec le choix de l'arme, du couvre-chef, de l'armure et de l'accessoire, tous pouvant être achetés en magasin ou trouvés lors des phases d'exploration, ladite gestion se rendra originale par le système de boutiques. Le réseau de vente est commun à toute la carte et c'est à vous d'échanger des pièces ou matériaux récoltés sur le terrain pour améliorer l'une ou l'autre des boutiques spécialisées, afin de faire évoluer son catalogue et baisser les prix.

Il faut encore ajouter à tout cela un système de capacités, donnant un nombre de points à redistribuer sur les bonus de notre choix pour chaque personnage, et surtout l'Orbe de Lys, une toile d'araignée à agrandir avec l'expérience pour augmenter les points de statistiques et débloquer de nouveaux Artes. Vous l'aurez compris, avec autant de subtilités, le système de combat se veut extrêmement complet et, surtout, accessible à tous. Pourquoi ? Parce qu'il est possible de choisir le degré de difficulté des affrontements, ce qui fait que les joueurs de tous les horizons peuvent s'y retrouver et approfondir leur maniement des mécanismes de jeu comme ils le désirent. Il faut cependant s'accrocher et y aller à tâtons pour tout comprendre et tout utiliser intelligemment.