TEST - Astérix & Obélix XXL 2 : les Gaulois sur consoles modernes, ça donne quoi ?

Si Las Vegum est toujours aussi amusant à redécouvrir, c'est fort heureusement parce que le style s'inspire des bandes dessinées et dessins animés, car sinon, Astérix et Obélix XXL 2 n'est clairement pas une réussite technique. À commencer par des cinématiques honteusement moches.

Le jeu accuse son âge.

Car non, les développeurs n'ont pas touchés aux cinématiques, nous avons là une image de petite taille, ne prenant que la moitié de l'écran (le contour est un simple fond bleu avec un cadre doré), et ce sont les mêmes qu'à l'époque. Gros pixels en folie, c'est une horreur et ça pique les yeux. Les phases de gameplay ont bien évidemment été améliorées, nous avons là des textures en HD assez satisfaisantes, mais parfois grossières, il faut l'avouer. Comme l'univers visuel du jeu est très coloré et composé de formes simples, c'est visuellement plutôt propre, même s'il est clair que le jeu accuse son âge.

C'est le même constat pour le gameplay en lui-même, les jeux de l'époque PS2/Xbox, c'était quand même une autre époque. Astérix et Obélix XXL 2 est dans l'ensemble assez sympathique à jouer, mais il est surtout ultra répétitif et n'arrive pas à faire évoluer son gameplay au fil de l'aventure. Un bouton pour sauter, un autre pour frapper, un autre pour glisser et étourdir les ennemis, vous avez là tout l'éventail de commandes qu'il faudra spammer au long de huit heures de jeu. Un système de combo est présent, il permet d'ailleurs de gagner des bonus comme de la vie ou du bouclier, mais à force d'enchaîner les salles remplies de Romains et d'affronter quelques boss peu originaux (la manière de les battre est tout le temps la même...), le joueur se lasse vite, malgré des animations fidèles à la BD (les Romains qui s'envolent en laissant leurs sandales au sol, c'est jouissif !). Quelques idées sont quand même amusantes, comme celle de pouvoir alterner entre Astérix et Obélix n'importe quand, d'utiliser Idéfix pour étourdir les ennemis ou de trouver des gourdes de potion magique pour dupliquer la force d'Astérix, mais le gameplay ne va jamais chercher très loin. Et surtout, le jeu est assez rigide, la faute à une caméra qui fait souvent n'importe quoi. Un vrai plaisir de taper des Romains dans un couloir étriqué et de ne pas voir l'action, car la caméra a décidé de montrer le mur à la place. Il est possible de la bouger avec le joystick droit, mais c'est lourd.

Les développeurs ont quand même eu la bonne idée d'ajouter quelques nouveautés, pour rendre le titre un peu plus varié. Plusieurs défis sont disponibles dans les niveaux, ils demandent d'enchaîner les vagues de Romains (oui, encore...), une bonne idée pour les plus acharnés. Les collectionneurs traqueront quant à eux les cartes postales cachées dans les niveaux ou les roulettes, des boutiques permettant d'acheter des améliorations (vie, combos, etc.) et des figurines en 3D à admirer dans les menus. Rien de bien transcendant dans ces ajouts, mais ils ont le mérite d'exister.