TEST - Assassin's Creed Pirates : un jeu mobile qui a le pied marin

Si Assassin's Creed Pirates est techniquement à la pointe de ce qui se fait du côté des mobiles, son gameplay est loin d'être exempt de défauts, venant noircir ce tableau. Dommage, car les idées sont là et le tout tactile est plutôt bien approché.

Rien de difficile, cela en devient vite lassant.

Le jeu peut se diviser en trois phases, la navigation, les combats et l'infiltration. Pour les déplacements, la gestion de la vitesse se fait en hissant les voiles ou en les rabattant, quant à la direction, elle se fait sur la partie basse de l'écran, en tournant la barre. La réactivité de cette dernière est toutefois assez aléatoire et si ces gros bateaux de plusieurs tonnes se manœuvrent parfois comme un karting, ils s'apparentent dans d'autres cas à des semi-remorques impossibles à faire virer de bord. Généralement, cela arrive pendant un moment important, comme une course par exemple… Frustration ! En ce qui concerne les déplacements libres, Ubisoft a eu la bonne idée de fournir une carte permettant d'aller d'un point A à un point B très facilement et sur ce point, il n'y a rien à redire ! Au fur et à mesure, des difficultés se rajouteront sur la route, comme des mines flottantes ou des bourrasques avec lesquelles il faudra composer.

Arrivent les combats qui peuvent également se scinder en deux parties, la défense et l'attaque. La première partie consiste à éviter les tirs ennemis en se déplaçant vers la droite ou la gauche au bon moment… rien de difficile, cela en devient vite lassant. Du côté de l'attaque, tout est entièrement pensé pour le tactile. Le joueur commence avec un simple tir pour finir avec cinq manœuvres différentes, chacune nécessitant une action différente. Si l'évolution est bien là, sur le nombre de combats, elle n'est pas suffisante, et le côté répétitif étouffe vite la sensation de liberté que nous avions en voguant sur les flots.

Au fil des affrontements et des pillages, Alonzo récolte expérience, or, trésors et ressources diverses. Cela lui permettra d'acquérir des navires toujours plus grands et de les perfectionner, de recruter de nouveaux membres d'équipage qui apprendront de nouvelles techniques, et de voguer toujours plus loin. Si cela peut paraître abouti, les changements sont en fait très limités et les ressources collectées ne semblent pas servir réellement. Seul l'or vient manquer à l'appel lorsqu'il est question d'acheter les derniers vaisseaux du jeu, venant presque faire regretter l'absence d'achats in-app pour aller plus vite. Presque.

Enfin, l'infiltration est certainement la meilleure idée du jeu. Obligeant à observer le chemin des patrouilles ennemies et maintenir le cap avec les zones de vent et de brouillard pour atteindre sa cible en temps et en heures. Malheureusement, la difficulté est assez restreinte et finir la mission avant que le compte à rebours ne tombe à zéro tient surtout de la rapidité avec laquelle le joueur fait sombrer sa cible, parfois liée à un bon nombre de coups critiques.