Arslan: The Warriors of Legend : Tout en reprenant les codes de leur saga Dynasty Warriors, Omega Force et Koei Tecmo nous livrent une adaptation solide du manga Arslan, avec ce qu'il faut d'originalité et de fidélité.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas The Heroic Legend of Arslân, qu'est-ce que ça raconte ? Il s'agit ni plus ni moins qu'une grande fresque épique d'heroïc fantasy, mais avec peu voire pas d'éléments fantastiques, nous contant l'histoire du jeune prince Arslân. Alors que le royaume de son père, Pars, vient d'être renversé par une sombre machination du royaume ennemi, Lusitania, notre héros doit d'abord sauver sa peau à l'aide de ses plus fidèles guerriers, avant d'envisager la reconquête de son pays.
L'immersion dans le groupe de personnages est clairement assurée.
Oui, dans les grandes lignes, le scénario est aussi simple que cela. Mais comme dans tous les récits du genre, ce qui compte, ce sont les rebondissements, les personnalités, les alliances, les trahisons. Et ça, Arslan: The Warriors of Legend en réserve un bon paquet, et des remarquables. Globalement, tout tourne autour d'Arslân, un protagoniste finalement assez plat tant il brille par sa gentillesse et ses bonnes intentions. Néanmoins, les guerriers qui gravitent autour de lui, des lieutenants de son père à ses nouveaux alliés en passant par ses puissants ennemis et d'intrigants chefs de faction, ont tous un charisme marqué et un côté mystérieux qui fascine tout au long de l'histoire.
De plus, la narration est omniprésente, et représente d'ailleurs une bonne partie de l'expérience. Entre chaque combat, nous avons droit à des cut-scenes à l'esthétique anime ou utilisant le moteur du jeu, des séquences assez longues (mais jamais trop), qui ont le mérite d'être bien rythmées. Et ces scènes s'enchaînent, sans quasiment aucun temps de chargement, et parfois avec des raccords visuels fluides et sans coupure. Sur les champs de bataille, l'histoire ne s'arrête pas, avec des objectifs en lien direct avec le scénario, et des personnages qui discutent entre eux de la mission ou de la grande épopée qu'ils vivent.
Le plus gros problème quant à l'alliance de la narration et de l'action en plein combat est clairement de l'ordre de la compréhension : difficile d'être concentré à la fois sur les affrontements au centre de l'écran et les dialogues en bas à gauche, qui plus est écris en anglais et doublés en japonais. Ajoutez à cela que, sur PS4, les voix sortent de la manette lors de certains passages, et vous obtenez un joyeux bordel qui fait que les éléments narratifs lors de ces phases, certes assez secondaires, sont souvent esquivés par le joueur. Un peu classique sur le fond, cette histoire arrive néanmoins à tenir le joueur en haleine pendant toute sa durée, sans presque aucun temps mort : l'immersion dans le groupe de personnages est clairement assurée, et ça, c'est déjà beaucoup. L'absence de sous-titres français et la parfois abondante dose de termes "techniques" liés à l'univers du jeu en bloqueront cependant plus d'un dès le départ.
Commenter 3 commentaires
Ça me fait penser à FFXIII : LR où tu as Hope qui discute avec Lightning alors qu'il faut que tu avances, que le temps tourne et qu'en plus, dans certains cas, les montres te sautent dessus donc quand tu voulais suivre, c'était vraiment limite par moment ...
Bref, étant donné que j'ai bien aimé Arslan, je pense que je testerai tout de même ce jeu à l'avenir. Et vu qu'il y a des chances que le jeu doit suivre grandement l'anime, je pense que ça sera moins bloquant si on ne peut suivre facilement les "écrits".
Merci pour le test !