Tearaway : La PSVita à son meilleur ?
La Vallée du Grand Pli est un monde bien étrange, fait de papiers et de bric-à-brac, où le soleil - le Vou - fait foi de Dieu, dans lequel les contes se comptent par milliers. Mais un beau jour, les immondes Scraps envahissent ce lieu paisible et un mystérieux messager - Iota ou Atoi - doit accomplir ce pour quoi il existe : délivrer un message, donc. Mais telle une bouteille lancée à la mer, le périple ne s'annonce pas de tout repos et les rebondissements sont comme les vagues : imprévisibles et pas sans dangers.
Dans un paysage vidéoludique nourri par les guerres et les morts virtuelles, Tearaway fait office de véritable bouffée d'air frais.
Dans un paysage vidéoludique nourri par les guerres et les morts virtuelles, Tearaway fait office de véritable bouffée d'air frais. Une ode à la paix, à la fois enivrante, belle à vivre comme à voir et terriblement marquante de par son originalité. Sans crier gare, cette création made in Media Molecule est une sorte de mise en abîme. Pourquoi ? Parce qu'elle ne cesse de (se) questionner tout du long, de se réinventer à chaque chapitre. Avec un univers aussi chatoyant, mélange de couleurs criardes et de bonshommes à la bouille mignonne, Tearaway remplit parfaitement son office d'OVNI. Un OVNI sans extraterrestre - quoique -, mais avec des petits écureuils qui croisent de drôles de formes et où les formes, justement, se mélangent, s'assemblent et ne se lâchent jamais. Ô grand jamais...
Graphiquement, Tearaway n'est pas une baffe visuelle comme peuvent l'être les mastodontes de la PSVita. En revanche, ce qu'il perd en effets "Wahou", il le gagne en identité artistique. En jouant sur les propriétés du papier (ses limites, ses possibilités), les développeurs ont laissé libre court à leur imagination débordante de trouvailles à la limite du trompe-l'œil. En résulte un rendu pétillant, porté par ce leitmotiv d'une évidence folle : vous n'avez jamais vu et ne verrez jamais ça ailleurs. Rien que pour cela, Tearaway a tout réussi. En chipotant un peu, nous dirons que les ralentissements aperçus çà et là viennent ternir le tableau. Mais une page d'un livre, si beau soit-il, rechigne parfois à se tourner, mais finit toujours par laisser la place à la suivante.
Côté son, sans surprise, nous avons droit à des envolées lyriques et des petits bruits pour accompagner nos pérégrinations dans ce monde étrange. Pour les voix, Media Molecule a opté pour l'effet yahourt, en totale adéquation avec ce qui se passe à l'écran. À noter d'ailleurs que vous pouvez les désactiver si vous n'êtes pas fans du style très enfantin.
Commenter 6 commentaires
Et quel test ! J'ai pris un vrai plaisir à le lire... Ce qui me donne encore plus envie de découvrir ce jeu
Maintenant, j'avoue que ce n'est pas le genre de jeu que j'attends pour ma VITA: gros mangeur de RPG, FPS et de beat-them-all que je suis...
En espérant qu'il est du succès malgré tout, car il semble abouti et bien optimisé pour la VITA
Sur un autre site un test est paru, la durée de vie est notée comme un point fort avec un nombre de 12h.
Je veux bien qu'il y ait une part de subjectivité dans les tests mais passer du simple au double (même un peu plus), surtout sur ce genre de critère qui est quantifiable ...
Je lis souvent les mêmes choses au sujet de la durée de vie des jeux... La durée de vie d'un jeu c'est quoi ? La durée avant d'en voir la fin ? La durée avant d'en obtenir le trophée de platine ? La durée pendant laquelle on aura de temps en temps envie de revenir sur ledit jeu tout simplement parce qu'il est bon ? Si c'est la dernière option, la durée de vie est quasi infinie, pour les jeux de qualité.