TEST - Sunset Overdrive : du fun, et quoi d'autre ?

C'est la panade à Sunset City : la boisson énergétique Over Charge a transformé une bonne partie de la population en infectés, ou "overdosés" pour les intimes. Dans ce barnum, vous incarnez un loser, qui n'a pas eu la malchance - ou la chance - de goûter au liquide survitaminé. Et s'il suffisait de quitter la ville pour s'en sortir, c'était sans compter sur Fizzco, l'entreprise ultra puissante qui a instauré une quarantaine, empêchant les rares survivants d'échapper à l'enfer...

Ça donne envie de mettre son baggy et d'écouter du Blink 182 à fond, euh, à donf.

En un mot comme en cent, le scénario de Sunset Overdrive, si tant est qu'il y en ait réellement un, ne va pas chercher beaucoup plus loin qu'une simple relecture parodique d'une apocalypse de zombies. À une époque où The Walking Dead cartonne, c'est plutôt bien joué. En revanche, n'allez pas chercher un quelconque tissu narratif dans cette production Insomniac Games : il n'y en a pas. La faute, d'abord, à un héros sans personnalité, fort heureusement entouré de plusieurs factions hautes en couleurs (les geeks, les joueurs de JDR, les samouraïs des temps modernes et les pom-pom girls à la mexicaine). Après, il faut bien reconnaître que Sunset Overdrive souhaite avant tout faire rire, ce qu'il réussit plutôt bien dans la majorité de ses cinématiques absurdes, nourries par une poignée de références à la culture populaire, sinon "djeunz". C'est parfois du grand n'importe quoi, mais sans tomber dans le vulgaire à la Saints Row. C'est clivant, mais tant pis pour ceux qui n'adhèrent pas.

Graphiquement parlant, le titre a opté pour un festival de couleurs et de teintes flashy. En ressort un spectacle pétillant et généreux en effets visuels qui titillent la rétine. Pour couronner le tout, le moteur affiche une solidité technique bienvenue, qui ne rame jamais, même quand des dizaines et des dizaines d'ennemis envahissent l'écran ou que le rythme - déjà bien rapide à la base - s'emballe. Certes, leur nombre n'atteint jamais celui des morts vivants de Dead Rising 3 et il faut bien reconnaître que, de temps en temps, Sunset City sent un peu trop le no man's land pour le genre. Mais les développeurs n'ont pas été avares partout ailleurs.

Côté bande-son, attendez-vous à des musiques bien rock comme il faut, histoire qu'elles participent grandement à l'ambiance "skateparc" qui se dégage de cette aventure acidulée. Forcément, ça donne envie de mettre son baggy et d'écouter du Blink 182 à fond, euh, à donf.