TEST - Steep : le Big Air frais de la montagne

Pourtant, réduire Steep à un simple enchaînement de rides serait trop réducteur. Heureusement, les équipes d'Annecy ont pensé au joueur et lui ont donné de quoi faire entre les rides, l'exploration, la découverte et le challenge. Si vous aimez la compétition, vous êtes tombés à la bonne adresse : en dehors des défis déjà présents dans le jeu, vous pourrez créer les vôtres et les envoyer à vos amis. Imaginons que vous ayez réussi un Switch Double Backflip 1080 et que vous vouliez voir si vous atomisez la moitié de la planète, grâce au système de Steep, vous pourrez très facilement choisir dans une liste de défis prédéfinis celui de la figure la plus impressionnante sur un ou plusieurs spots. Si au contraire, vous pensez, tel Barry Allen - alors que tout le monde sait que ce n'est pas le cas - être la personne la plus rapide au monde, vous pourrez également créer votre défi vitesse, avec l'aide de checkpoints ou non. Bien évidemment, vous aurez également accès à une ribambelle de défis posés çà et là par d'autres joueurs, pas forcément de votre liste d'amis. Reste à savoir si vous avez le cran de les relever ou non, certains étant vraiment difficiles.

Nous sommes assez loin d'un Tony Hawk ou d'un Shaun White.

Bien que vous puissiez en théorie réussir l'exploit du 1260°, en pratique, c'est tout autre chose. Sachez tout d'abord que votre rider dispose d'une jauge d'équilibre (qui se symbolise par un compteur en G), qui diminue à chaque mauvaise réception ou à chaque bosse prise un peu trop vite... Ensuite, pour ce qui est des figures en elles-mêmes, il va falloir tout d'abord maintenir les gâchettes gauche ou droite en premier lieu afin de vous préparer au saut, ensuite, une fois celui-ci lancé, les maintenir à nouveau afin de choisir votre main de grab et tourner le ou les sticks analogiques afin de lancer les rotations. Si cela vous semble un peu complexe, attendez d'être en jeu, car c'est un coup à prendre. Mais une fois maîtrisé, ce système à l'avantage d'être assez intuitif, une fois l'appréhension des premiers soleils passés.

Nous sommes assez loin d'un Tony Hawk ou d'un Shaun White, à la direction beaucoup plus arcade. Pourtant, la physique du jeu se montre assez généreuse, surtout lors des réceptions. Car si vous pensiez que votre 180 allait se réceptionner tout seul, vous vous trompez : il va falloir prévoir l'inertie de votre rotation ou de votre saut avant de lancer une figure, afin d'éviter de vous rétamer bêtement à la réception. Pourtant, il est assez fréquent d'arriver sans trop de mal à réceptionner une figure pourtant très mal engagée. Entre arcade et simulation, Steep n'arrive pas à choisir son camp et se retrouve un pied sur chaque piste.

Encore une fois, le côté plus arcade se ressent très rapidement lors des runs à challenge : si vous ratez ne serait-ce qu'une porte, qu'un saut ou un trick, une simple pression sur une touche et vous revoici au point de départ, déjà prêt à recommencer. Une autre mécanique pourtant éculée fait son grand retour : la découverte des Drop Zones. Sortes de points de téléportation, elles sont éparpillées sur la carte et ne seront pour la plupart débloquées qu'à l'aide du parapente... Au-delà de leur mécanique de point de départ, la découverte de ces zones est un point de passage obligatoire pour qui veut débloquer de nouveaux challenges, car elles détiennent également des activités inédites, qu'il va vous falloir débloquer en vous téléportant sur les Drop Zones... Un système très « Ubisoftien » qui avait déjà fait ses preuves dans d'autres jeux, mais dont la répétitivité commençait sérieusement à peser sur les joueurs, pas sûr que cette fois encore, la magie opère.