TEST - Resident Evil: Revelations 2 - Notre avis final

Le monde a appris à vivre avec le bioterrorisme, même s'il en a déjà beaucoup souffert. Pour lutter contre, une cellule baptisée Terra Save a été créée et Claire Redfield, qui s'est fait un nom grâce à son combat contre Umbrella, en fait partie. Elle est même chargée de s'occuper de Moira Burton, une nouvelle recrue. Sauf que lors d'une soirée de gala, le duo se fait kidnapper et se retrouve perdu dans une mystérieuse prison, située sur une île délétère. Surveillées par celle appelée La Sentinelle, Moira et Claire doivent trouver un moyen de s'échapper, coûte que coûte. En parallèle, Barry Burton reçoit un appel au secours de sa fille. Il se rend alors sur les lieux avec toutes les surprises que cela implique...

Il donne envie de voir la suite.

Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour juger du scénario de Resident Evil: Revelations 2, mais le bonheur de retrouver Claire et Barry dans une ambiance proche de Code Veronica suffira certainement aux fans les plus aguerris. Sans compter que certains clins d'œil au passé n'ont pas été oubliés, par souci d'héritage. Quoi qu'il en soit, force est de reconnaître que ce premier épisode sait y faire pour créer du suspens en à peine deux heures, temps nécessaire pour le boucler. Grâce à un cliffhanger lâché à la fin, il donne envie de voir la suite, ce qui prouve que son objectif principal est rempli. En outre, il se permet d'introduire deux nouveaux personnages dans la franchise, à savoir Moira Burton, la progéniture de Barry, et Natalia, une mystérieuse petite fille possédant des aptitudes surnaturelles.

Moira et Natalia, d'ailleurs, viennent pimenter une prise en main qui sent clairement le réchauffé. Respectivement associées à Claire et Barry, elles sont capables de révéler des objets - munitions et autres - dans les environnements, comme savait très bien le faire le scanner dans Resident Evil: Revelations. En prime, elles offrent la possibilité de parcourir l'aventure en compagnie d'un ami (local uniquement), sachant qu'elles n'ont pas pour vertu de se battre, plutôt de proposer un soutien non négligeable. Par exemple, avec sa lampe torche, Moira peut aveugler temporairement les monstres afin que Claire puisse les terminer comme il se doit (ou comme elle le doit). Rebecca, elle, est capable de sentir la présence des ennemis (le champ du rayon s'agrandit en étant accroupi), voire de révéler leur point faible, et Barry n'aura plus alors qu'à les assassiner en toute discrétion - par derrière, ndlr. Les deux filles sont également les seules aptes à ouvrir des coffres un peu spéciaux, matérialisés par un mini-jeu, faisant appel aux vibrations et à un indicateur coloré, très réussi.  Si jamais vous êtes plutôt solo, il faudra switcher d'un héros à l'autre pour avancer, en fonction des situations. À noter que chaque sous-scénario peut influencer l'autre, négativement ou positivement.

Pour le reste, Resident Evil: Revelations 2 joue dans le classique, avec un côté beaucoup moins orienté action que les derniers opus canoniques. Et les énigmes ? Excepté la recherche d'un objet pour accéder à la zone suivante, il n'y a rien de plus à dire sur ce point. La plupart du temps, il s'agit de déambuler dans des couloirs étriqués en évitant parfois certains pièges, sans oublier de prendre soin d'occire quelques créatures immondes (des squelettes bizarres ou des infectés hyper énervés et armés), en faisant attention à son stock de balles, surtout au vu de la difficulté. En plus de l'exploration dans des environnements lugubres à scruter au peigne fin pour ne rien louper, le gameplay s'appuie sur un arsenal évolutif (avec des kits), des compétences à acheter et même du crafting (pour créer des cocktails Molotov ou des grenades maison). Un petit côté survie en somme, qui agrémente l'expérience.

En termes d'habillage, le titre de Capcom arbore des graphismes loin d'être flamboyants sur les machines les plus puissantes, la faute à un moteur universel et à des performances tirées vers le bas par la PlayStation 3 et la Xbox 360. Le rendu, sur nouvelle génération, reste propre, avec un framerate à 60 fps pour plus de confort lors des séquences qui s'emballent (un peu). À noter tout de même quelques imperfections, dans le sillage de bugs de scripts ou visuels (exemple : de petits scorpions mutants qui restent bloqués). La bande-son, elle, est d'excellente facture, sachant que vous avez l'opportunité de configurer les voix en japonais.

En conclusion, en un chapitre Resident Evil: Revelations 2 reprend la recette - réussie - de Resident Evil: Revelations avec une aventure convenue à défaut d'être très surprenante sur le fond comme sur la forme, malgré d'infimes ajouts bienvenus. Maintenant, il conviendra de confirmer l'intrigue, qui fera la différence, ou non...