TEST - ReCore : la malédiction Inafune

Keiji Inafune, ayant travaillé sur les Mega Man, entre autres, lance ReCore sur Windows 10 et Xbox One, avec l'espoir d'en faire une réelle franchise exclusive à Microsoft. Pour ce faire, le créateur japonais s'est associé à Armature (équipe composée d'anciens producteurs de Metroid Prime) et aux Français de chez Asobo Studio, en plus de compter sur les équipes du géant américain.

Vous l'aurez compris, il y a du (beau ?) monde derrière ReCore, annoncé à l'E3 2015 et resté très mystérieux depuis. De fait, c'est avec un brin d'excitation et d'appréhension que nous avons pris la manette pour endosser le costume de Joule, une héroïne accompagnée de ses robots... Mais ses pérégrinations sur Alter-Éden valent-elles le coup ?

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Une épidémie a poussé les habitants de la Terre à chercher une autre planète à habiter. Des explorateurs ont trouvé Alter-Éden, un monde poussiéreux qu'il est nécessaire de terraformer pour accueillir les survivants. En attendant la mise en route du processus, des agents dormants y séjournent et se réveillent quand il y a besoin d'une intervention. Joule est l'un d'entre eux, mais bizarrement, elle a été activée trop tard par rapport à sa mission... Se retrouvant seule dans des environnements peu accueillants et peuplés de robots belliqueux, elle doit trouver le pourquoi du comment.

Un problème de taille : ses temps de chargement.

La narration de ReCore n'est clairement pas son point fort. Les rares cinématiques peinent à installer une intrigue convenue et prenant pourtant place dans un univers intéressant et travaillé, avec notamment des choses à dire sur les relations entre l'homme et les entités robotiques dotées d'une conscience. Nous pouvons y voir également une métaphore de la colonisation, sauf qu'aucune des thématiques n'est suffisamment poussée pour accrocher le joueur jusqu'au bout. Il n'aura alors plus qu'à s'attarder sur les collectibles apportant un peu d'épaisseur au background.

Techniquement, ce n'est pas la panacée non plus. Si la direction artistique est plutôt réussie, le titre de Keiji Inafune souffre d'un problème de taille : ses temps de chargement. Récurrents (à chaque changement de zones ou après un game over), ils durent une plombe et finissent par taper sur le système. À cela s'ajoutent quelques bugs visuels qui feraient presque oublier la qualité de certaines textures (notamment celles des personnages). La bande-son, elle, fait le boulot, malgré sa tendance à enchaîner les bruitages qui crépitent un peu quand l'action s'emballe.