TEST - RAGE : le FPS anarchiste de l'année ?

Promesses, promesses. id Software annonçait seize à vingt heures de jeu pour arriver au bout de l'aventure, et même en réalisant la majorité des quêtes annexes, force est de constater que douze heures est une durée de vie beaucoup plus proche de la vérité. Le gameplay ne s'essouffle à aucun moment, nous aurions même apprécié quelques heures de plus avec, pourquoi pas, des détails supplémentaires sur le scénario, d'autant plus que la fin ouvre la porte à de nouvelles missions et des explications beaucoup plus claires. Le potentiel de rejouabilité est cependant très faible.

Les trophées peuvent être récoltés facilement en deux parties ou une seule bien organisée et en difficulté maximale, le platine est donc à la portée de tous les chasseurs persévérants prêts à mourir plusieurs fois dans les passages difficiles. Pour allonger l'aventure, un mode multijoueur est présent. Si les légendes de Wasteland, ces courtes missions intenses, sont très sympathiques en écran scindé, les parties en ligne seront bugguées à souhait et quasi injouables, au même titre que les courses, s'effectuant obligatoirement en ligne.

Une belle enveloppe pour un fond décevant, voilà comment nous pourrions décrire RAGE. Si les mécanismes de jeu sont efficaces, ils manquent cependant d'originalité. Les graphismes censés être les plus beaux de leur génération souffrent d'un problème de textures qui gâche tout le plaisir, des problèmes techniques sont également rencontrés en multijoueur et, surtout, le scénario et l'origine du Wasteland manquent de cohésion, notre aventure ayant finalement un but bien trouble. L'univers et les décors marqueront cependant les joueurs et se laisseront arpenter sans soucis ni épuisement du gameplay durant la dizaine d'heures de jeu que propose l'aventure principale.