PREVIEW de Warhammer: Chaosbane, un hack’n slash intéressant, mais qui a encore des choses à prouver
par Audrey O.Warhammer: Chaosbane : Après un très décevant Warhammer 40 000: Inquisitor, Big Ben s’apprête à éditer un nouveau jeu issu de la franchise de Games Workshop, Warhammer: Chaosbane. Alors ? Ça s’annonce plutôt bon, malgré quelques interrogations qui subsistent.
Une aventure bien sombre en perspective…
Le sens de l’histoire nous a appris que les hack’n slash Warhammer se suivent et ne se ressemblent pas. Quelques mois après l’expérience Inquisitor, la perspective de nous essayer à un nouveau jeu Warhammer n’a, en premier lieu, pas vraiment suscité l’excitation en nous. Mais force est de constater que la première approche de Warhammer: Chaosbane est plutôt bonne, et apporte un petit vent frais dans l’univers des hack’n slash, qui plus est orienté console en matière de gameplay.
La maniabilité s’avère plus agréable avec une manette en mains.
Il est tout d’abord de bon ton de souligner que Warhammer: Chaosbane est le premier hack’n slash à se concentrer sur l’univers dark fantasy de Warhammer. Cette franchise, qui prend sa source dans le jeu de plateau, a été adaptée en jeux de stratégie, d’action à la première personne et même de sport avec les Blood Bowl. Mais jamais un hack’n slash à tendance Action-RPG n’avait été proposé.
C’est le studio français Eko Software qui travaille donc à rendre cette adaptation possible, et la bêta a su nous convaincre sur la dimension prometteuse du projet. Point intéressant à souligner : s’il est possible de jouer à la souris et au clavier au titre, la maniabilité s’avère plus agréable avec une manette en mains. Oui, c’est surprenant pour un hack’n slash, mais ce choix est parfaitement assumé par les développeurs, qui ne cachent pas que les versions consoles de Diablo III comptent parmi leurs sources d’inspiration.
L’aventure mène le ou les joueurs dans le Vieux Monde, un continent totalement dévasté par de multiples guerres sanglantes. Là encore, difficile de ne pas penser à l’ambiance sombre et parfois glauque de Diablo III, mais cette inspiration constante n’empêche pas de se plonger dans l’atmosphère propre à Chaosbane : les décors sont très réussis, de même que l’ambiance sonore, composée par Chance Thomas (habitué de ce type d’univers), qui facilite l’immersion.
Les joueurs ont le choix entre quatre classes, qui correspondent aux archétypes bien connus de ce type de jeu : un Haut Elfe en guise de mage, un Capitaine de l’Empire en guise de tank, un Elfe sylvestre en guise d’archer et un nain assassin. Là-dessus, rien de particulièrement original, mais il faut tout de même rappeler que l’univers de Warhammer commence à dater et que si ce type de classes est sans surprise aujourd’hui, le jeu de plateau/de rôles a largement contribué à les valoriser à la base.
Chaque personnage dispose d’un choix de compétences qui lui est propre : il est possible d’activer six pouvoirs, à piocher dans une quarantaine disponible. Une jauge de rage se remplit lorsque vous combattez, mais cette dernière vient compléter la jauge de mana/ressources « traditionnelle » qui permet de lancer les sorts « de base ». Lorsque la jauge de rage est pleine, vous pouvez lancer de nouvelles attaques dévastatrices pendant un temps limité. Cela permet de pimenter les combats comme il faut, et transformer, à coup sûr, le champ de bataille en vraie boucherie.
… mais limitée à son plus simple appareil ?
Si Chaosbane distille une belle ambiance, et s’avère agréable à jouer, difficile de ne pas s’interroger sur certains points, comme la construction de son univers et sa narration. La bêta nous a surtout permis de constater une tendance un peu limitée à envoyer les joueurs en mission dans des zones instanciées en les « téléportant » depuis la ville qui centralise tous les éléments nécessaires à la progression (marchands, auberge, artisanat, etc.). C’est un peu comme si, dans Diablo II, Tristram était un hub unique et qu’il n’y avait aucun autre moyen d’aller d’une zone à l’autre sans se téléporter : le jeu gomme tous les chemins de traverse, ce qui apparaît bien frustrant. De plus, le premier acte proposé durant cette bêta n’offre finalement qu’assez peu d’environnements à explorer, ce qui lui donne un côté répétitif qui pose une nouvelle fois question.
Nos nouvelles impressions : bon !
Si les dialogues sont bien présents et ancrent les objectifs dans un contexte, il est en apparence dommage que le titre d’Eko Software ne cherche pas davantage à creuser son monde. D’autant que le potentiel est bel et bien là. Cela ne signifie cependant pas que Warhammer: Chaosbane n’est pas bon, loin de là. Le jeu est agréable à l’œil et à la manette (et pas de panique, il se joue aussi à la souris et au clavier) et devrait permettre aux amateurs de donjons et de bastons de se défouler, en particulier en multijoueur coopératif, qui semble être le schéma de jeu recommandé par les développeurs. Mais, à quelques mois de la sortie, il est pertinent de se demander si le titre proposera plus qu’un hack’n slash joli et « no brain » au final.