PREVIEW de Stranger of Paradise: Final Fantasy Origin, un vrai CHAOS, au secours...
par Martial DucheminStranger of Paradise: Final Fantasy Origin : Square Enix veut son Dark Souls et devrait abandonner l'idée…. Prenez votre temps pour le sortir.
Les rumeurs étaient vraies... Oui, la Team Ninja serre la main à Square Enix pour pondre une production s'inspirant des « Souls », Stranger of Paradise: Final Fantasy Origin. C'est donc pendant la conférence du géant japonais que nous avons appris l'existence du titre. Pour chauffer un brin les joueurs, une version d'essai est disponible en exclusivité sur PS5 pendant un certain temps. Forcément, c'est avec beaucoup de curiosité que nous nous sommes plongés dans cet univers légèrement lugubre. Ces moments passés avec Jack et ses amis nous ont-ils convaincus ? Vous avez déjà la réponse dans le titre.
Rien de neuf, rien d'original, rien d'excitant.
Pour commencer, parlons de la partie visuelle. Pour nous, nous avons clairement à faire à une alpha tellement c'est laid et insipide ; oui, n'ayons pas peur des mots. Nous avons l'impression de retourner dans les années 2000 et lancer un jeu PS2. C'est flou, l'aliasing est omniprésent, les textures sont quelconques, des éléments de décors surgissent sans crier gare, les animations sont rigides, c'est catastrophique. Certes, il s'agit d'une démo et le rendu risque grandement d'évoluer (nous l'espérons), mais il y a un autre point qui n'émoustille pas les poils : la direction artistique. Nous traînons des pieds dans un monde sombre, avec des environnements qui se ressemblent au fil de notre escapade. Il manque cette magie à l'image pour nous faire dire « ah oui, là, c'est pas mal ». Sans parler des personnages, ayant un aspect légèrement réaliste, qui n'ont clairement pas de charisme. Bref, toute cette partie est à peaufiner, à retravailler, tellement ça pique les yeux.
Les graphismes ne font pas tout, si vous êtes un joueur, vous le savez, il existe des jeux sans âme visuelle qui arrive tout de même à charmer, de par leurs histoires, gameplay, univers... Eh bien là aussi, rien ne nous donne envie de continuer. Nous nous frottons à un Nioh-like du pauvre qui ennuie en quelques secondes. Pour ne pas changer, nous devons progresser dans des zones emplies d'ennemis. En les massacrant, nous cumulons des points d'expériences qui vont permettre de booster les caractéristiques de notre héros. De plus, des équipements et autres armements peuvent être obtenus afin d'améliorer certaines spécificités de notre protagoniste. Des points de sauvegarde (ayant la forme d'un orbe), permettant de souffler et de récupérer nos forces, sont éparpillés un peu partout. En les touchant, nous réinitialisons les territoires, les opposants ressuscitent, nous recommençons certains passages. En d'autres termes, rien de neuf, rien d'original, rien d'excitant, « rien de ».
Pour se distinguer un peu des autres, au lieu d'avoir une barre d'endurance, nous avons une barre de... magie (qui a exactement la même fonction au final, c'est juste le nom qui change, youhou...). Grâce à cette jauge, nous pouvons amorcer des offensives plus ou moins dévastatrices, jauge qui est aussi consommée lors de diverses actions importantes. Ici, l'objectif est de gérer ses ressources pour affaiblir l'adversaire qui possède une barre de « rupture ». Une fois vide, nous pouvons alors exterminer le méchant pas beau en un seul coup. Il faut donc trouver son équilibre entre défense, attaque et esquive pour progresser avec un minimum d'aisance, car certains ennemis sont ultra punitifs. Le problème, c'est que selon les moments, la caméra ne suit pas nos mouvements, s'affole et nous oblige à trouver un angle adéquat (en courant un peu partout) pour repartir sur une bonne base. C'est... énervant.
Pour amener un peu de variété dans le gameplay, nous avons la possibilité de changer de classe pendant un affrontement en appuyant simplement sur une touche. Ainsi, Jack peut privilégier soit les assauts au corps-à-corps, soit les attaques usant de la magie. Durant une mêlée ardente et fougueuse, nous sommes dérangés par nos compagnons qui ont un pois chiche au lieu d'un cerveau. Soit ils regardent l'ennemi dans le blanc des yeux et se font mutiler sans broncher, soit ils attaquent en nous gênant durant nos charges. Non, nos compères ne nous aident pas, ils nous incommodent au point que nous les délaissons lorsqu'ils trépassent... L'intelligence artificielle est donc à revoir également.
Nos premières impressions : Ça sent le roussi !
La Team Ninja a de l'expérience dans ce domaine et nous nous attendions à voir un copier-coller de Nioh, il n'en est rien (et elle aurait dû finalement). Les développeurs arrivent à faire moins bien avec une licence beaucoup plus riche. Sincèrement, nous avons l'impression de voir un projet amateur, fait par un petit studio alors que nos amis ont su nous pondre quelques perles au fil des générations. Ce qui est triste dans tout cela, c'est que si vous enlevez le nom « Final Fantasy » du titre, personne n'aurait posé les yeux dessus ; c'est le seul argument de vente pour attirer que Square Enix a pour le moment. L'avantage, c'est que nous partons avec un avis très négatif sur cette production, l'équipe ne peut que nous surprendre maintenant en améliorant tout ce qui ne va pas dans cette démo de Stranger of Paradise: Final Fantasy Origin. Elle a le temps de toute façon. Allez... courage !
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