Medal of Honor: Warfighter : Nous avons eu l'occasion de poser nos mains sur le mode solo de Medal of Honor: Warfighter, qu'a-t-il dans le ventre ?
Medal of Honor est une licence qui a acquis ses lettres de noblesse depuis des années déjà. Pourtant, depuis l'arrivée des consoles HD (Xbox 360 et PlayStation 3), elle s'est fait voler la vedette par ses deux principaux concurrents, Call of Duty et Battlefield. Le nouvel épisode, baptisé Warfighter, pourrait cependant faire la différence et ramener la franchise à une place plus glorieuse.
Nous avions déjà eu l'occasion de poser nos mains sur la partie multijoueur du titre lors de l'E3 2012, mais à aucun moment sur sa partie solo. Un évènement à Paris est cependant venu corriger cela. C'est donc pendant une petite heure que nous avons incarné, manette en mains Preacher, un soldat de retour chez lui après avoir servi à l'étranger, renvoyé désamorcer un nouvel explosif (le PETN) qui menace de nombreux civils.
On débarque
Le premier niveau essayé nous fait débarquer sur une plage (non, pas en Normandie) afin de prendre le contrôle de la zone et prouve tout de suite la volonté des développeurs du jeu de l'inscrire dans un contexte réaliste, tant au niveau de l'univers moderne que de la jouabilité qui demandera réflexes et précision. Le recul des armes est en effet bien présent et il y a tout intérêt à viser juste plutôt que de tout arroser d'une salve de balles pour se sortir des mauvaises situations. De fait, la difficulté est au rendez-vous et il nous aura fallu plusieurs tentatives pour atteindre les premières ruines en sécurité, en mode "normal" seulement.
Nos équipiers, contrôlés par la machine, sont là pour la couverture et n'avancent qu'une fois une certaine zone dépassée. Autant dire qu'il ne faudra pas trop compter sur leur aide pour arriver au bout du jeu et rester à couvert derrière des débris. Pour ne pas dénigrer leur présence tout de même, ils apportent avec eux un grand stock de munitions qu'il est possible de leur "emprunter" lorsque le "pan pan pan" de notre arme se transforme en "clic clic clic".
Attention, ça va péter !
Arrivés à la première porte, une nouveauté nous saute au nez : un menu offre différentes façons d'enfoncer la planche de bois qui nous sépare de la pièce mitoyenne. Pour l'heure toutefois, une seule nous est accessible, le non moins efficace coup de pied retourné. À ce moment, les fans du concurrent estampillé Activision ne seront pas dépaysés avec un ralenti de quelques secondes qui offre une longueur d'avance pour "head-shooter" les quatre terroristes qui se trouvent là. Le tir dans la tête n'est pas une obligation en soi, mais s'impose cependant afin de débloquer des actions différentes une fois devant la prochaine porte. Grâce à notre talent phénoménal — et plusieurs essais —, nous avons ainsi pu débloquer le tomahawk et le pied de biche au cours de la partie, des accessoires qui s'avèreront plus amusants que le pied pour entrer quelque part. Nous regretterons cependant que ce détail ne soit qu'esthétique et ne donne aucun avantage sur les ennemis.
C'est pas ma guerre...
À défaut d'avoir des partenaires réellement efficaces sur le terrain, d'autres viendront parfois nous prêter main-forte au cours de l'aventure. Nous avons par exemple eu l'occasion au cours de cette mission de marquer un bâtiment afin d'avoir un soutien aérien, astuce scénaristique souvent retrouvée dans les jeux de guerre pour ouvrir une brèche ou amener le héros à perdre connaissance (comme c'est le cas ici, sous un nuage de poussière fortement bien modélisé).
Le passage suivant nous permet de prendre le contrôle d'un robot sur chenilles (un peu comme Wall-E), armé de mitraillettes (ça fait plus très Disney là...) pour se frayer un chemin dans les décombres des bâtiments tout en transformant en passoire tout moustachu à turban qui pourrait passer dans la ligne de mire. C'est finalement l'un d'eux qui viendra achever notre cher robot, ayant déjà essuyé deux tirs de roquette, à grands coups de gravats dans les objectifs.
Il est où ?
L'intelligence artificielle des ennemis, bien que parfois perfectible, montre un réel souci du détail, avec des ennemis qui changent de place lorsqu'ils sont repérés et qui n'hésitent pas à plonger à couvert lorsqu'ils se font tirer dessus ou à envoyer une grenade pour nous déloger si besoin est. L'explosif en question est bien entendu indiqué sur notre écran, d'un rouge plus ou moins vif en fonction des dégâts qu'elle va produire.
Au sniper, le réalisme est poussé dans ses moindres détails avec non seulement la présence de la respiration qui fait bouger le viseur et qu'il faut bloquer avant de tirer, mais aussi de la gravité qu'il faudra prendre en compte en fonction de la distance afin de toucher un ennemi. Visez dans la tête et votre balle tombera pour finalement se loger dans le genou ou les pieds de la cible.
Besoin de vitesse
Contrairement à la plupart des jeux du genre qui misent essentiellement sur le multijoueur, Medal of Honor: Warfighter ne délaisse pas pour autant le scénario de la partie solo avec une histoire de famille qui devrait permettre de s'attacher à Preacher et ne pas le considérer comme de la simple chair à canon. Une cinématique le montre même habillé en civil, loin de sa tenue camo.
C'est finalement en voiture que notre test se continue, dans une course-poursuite endiablée à travers la ville. Ne pas se laisser distancer par le 4x4 est le mot d'ordre de la mission, une tâche qui ne sera pas aisée. Poulets qui traversent la route (les défenseurs des animaux en seront verts de rage), virages serrés, circulation, murs qui s'effondrent... Bien des obstacles viendront se mettre devant notre capot, par ailleurs agréablement réalisé.
Une médaille d'honneur ou pas ?
Avec apparemment une douzaine de niveaux, la campagne solo de Medal of Honor: Warfighter s'annonce prometteuse pour les gamers qui aiment à suivre un scénario et ne considèrent pas cette étape uniquement comme un tutoriel pour le mode multijoueur. La difficulté est au rendez-vous, tout comme les phases dépaysantes, garantissant aux joueurs quelques heures de jeu intenses et agréables. Un titre à ne pas manquer pour les adeptes du style le 25 octobre prochain dans toutes les bonnes crèmeries.
