PREVIEW - Halo 5: Guardians - Nos impressions sur le mode Warzone

Warzone met donc en scène des oppositions à grande échelle où les deux équipes ont pour objectif d'atteindre les 1 000 points avant l'autre. Pour cela, plusieurs possibilités s'offrent aux joueurs comme simplement se contenter d'éliminer l'infanterie ennemie ou alors prendre le contrôle des 3 bases disponibles. À terme, cette domination donne accès à la base ennemie et son Core qui, une fois détruit, vous donne la victoire. La particularité du mode se trouve dans la présence d'une IA ennemie qui spawne sur la carte tout au long de la partie et attaquant les deux équipes. Concrètement, elle est surtout là pour permettre de refaire son retard, ou bien creuser l'écart, sachant qu'à chaque fois qu'une de ces IA est éliminée, vous remportez plus ou moins de points, le nombre dépendant du niveau des bots vaincus. À tout cela vient s'ajouter le système Requisition qui permet aux joueurs de dépenser des points afin d'obtenir armes et véhicules de combat. C'est bien beau, mais vous souhaitez sans doute savoir ce que cela donne manettes en mains ?

Le système Requisition bien pensé évite certains comportements frustrants

Techniquement donc, Warzone est à l'identique de l'Arena : moins beau que la campagne solo avec de l'aliasing qui apparaît et des textures moins fines, mais cela reste correct et ne gêne pas l'expérience de jeu. C'est fluide malgré toutes les informations affichées à l'écran, et il y en a ! Entre la présence des joueurs sur la map, celle des véhicules, de l'IA et toutes les explosions résultant des affrontements, nous aurions pu croire à d'éventuelles baisses de framerate, mais il se trouve que non. Sur nos 2 heures de jeu en Warzone, les impressions qui en ressortent sont que les affrontements furent équilibrés, du moins jusqu'à l'apparition des premiers véhicules de combat tels que les tanks ou même les Mechas. Un déséquilibre se crée bien souvent dans ces situations, sans doute dû au fait que le "brain" n'était pas l'une des qualités de chacun des joueurs, certains préférant jouer uniquement pour leur compte et se désintéressant des objectifs collectifs. Ce constat laisse à penser que ce genre de schéma est amené à se reproduire lors des parties publiques. Le système Requisition bien pensé évite certains comportements frustrants (le camp...) et donne accès à des armes de plus en plus puissantes au fur et à mesure que nous grimpons en niveau et économisons des points à dépenser.

La présence de 24 joueurs sur la map rend aussi les combats plus épiques dans le sens où il est arrivé des moments de GodMode où nous enchaînions les frags en faisant usage de toutes les capacités de notre Spartan : grenade pour nettoyer un intérieur, smash au sol et l'utilisation des armes léthales rendaient ces moments jouissifs et voir votre nom s'afficher lors d'un multi-kill, quoi de plus plaisant ? Comme dit plus haut, l'esprit collectif est moins présent que dans l'Arena et il paraît maintenant clair que ce Warzone ne se destine pas au même type de joueur. Ici, vous aurez droit à des affrontements survoltés qui s'étalent sur la durée avec une variété dans le gameplay appréciable (au niveau des transports, du simple véhicule de déploiement armé au Mecha bipède surpuissant). Le level-design quant à lui est à première vue de bonne facture avec des cartes découpées en 3 parties - correspondant à chaque base - avec un grand axe qui les traverse et où se déroule une grande partie de l'opposition.

En conclusion, ce Halo 5: Guardians semble avoir pour objectif d'apporter variété et renouveau à son expérience multijoueur afin de dépoussiérer la franchise et pourquoi pas convertir d'éventuels nouveaux adeptes, sans oublier les fans. Ce Warzone n'est pas révolutionnaire, mais s'annonce de qualité et prometteur si 343i planche sur certains problèmes d'équilibrage avec les Mechas et essaie d'inciter les joueurs à se concentrer sur les objectifs collectifs et non pas sur le frag. Si Arena se tourne vers de l'opposition à 4v4 sur maps de tailles moyennes ou petites, Warzone va à l'opposé avec un jeu plus fun et axé sur des affrontements à grande échelle. Ainsi, après avoir pris en main les trois modes de jeu principaux du prochain Halo 5: Guardians, il est raisonnable de dire que la prochaine exclusivité Xbox One est armée pour s'imposer dans le paysage vidéoludique des FPS multijoueur, ce aux côtés des habituels Call of Duty et autres Battlefield. Qui sait, il se pourrait même qu'il leur fasse de l'ombre.