E3 2017 - PREVIEW - FIFA 18 : le détail a son importance

Le système d’animation a aussi droit à du changement avec un tout nouveau principe que les développeurs appellent le Motion Technology System. Cristiano Ronaldo, qui sera sur la jaquette du titre, a été pris comme exemple pour introduire le MTS. À l’aide de la motion capture, l’équipe de développement a capturé tous ses mouvements pour les intégrer au jeu, mais contrairement à la méthode classique qui consiste à avoir des blocs d’animations, le nouveau procédé va analyser les données image par image afin d’avoir une exécution in-game plus fluide et naturelle. À chaque image sera associé un ensemble de mouvements réalisables.

Un exemple concret étant celui des dribbles et changements de directions : sur FIFA 17, le dribble pouvait paraître saccadé et le joueur réalisait des départs arrêtés un peu surréalistes. Dorénavant le système d’animation permet de rendre le tout plus fluide. Nous pourrions croire que la réactivité baisse à cause de ça, mais non, le jeu sélectionnant une animation image par image, il n’est donc plus nécessaire d’attendre que l'une d'elles se termine pour voir la prochaine commencer, tout se déroule comme si nous n’avions qu’une seule grande séquence.

Le Motion Technology System ne s’arrête pas là, il a aussi pour rôle de rendre chaque joueur plus unique dans sa gestuelle. Cristiano Ronaldo aura par exemple sa propre façon d’exploser sur ses prises de balles ou de changer brutalement de direction, tout ça grâce aux heures de motion capture auquel il a participé. Avec près de 15 000 joueurs licenciés, il n’est pas possible de reproduire les particularités de tout le monde, mais nous aurons l’occasion de reconnaître les stars plus facilement. Par exemple, nous pourrons voir Arjen Robben dribbler avec sa drôle de gestuelle des mains.

FIFA 18 va donc se peaufiner visuellement, mais il reste encore à parler du gameplay. L’an passé, c’était aussi bien l’attaque que la défense qui avaient subi de nombreuses améliorations, mais en 2017 l’attention semble s’être surtout portée sur l’attaque et les relations joueur/IA au cours du match. Il nous a été donné de voir des séquences en attaque où nos coéquipiers n’agissaient pas seulement en fonction de leur position sur leur terrain, mais aussi de celle des autres membres de l’équipe.

Vous retrouverez toujours un joueur plus en retrait qui vous servira de solution de repli, il se positionnera de telle sorte que vous puissiez lui faire la passe en toute sécurité. Si un de vos ailiers part en profondeur et quitte son côté pour plonger dans l’axe, attendez-vous à voir votre équipe coulisser pour mieux occuper les espaces qui se créent. De manière générale, l'équipe attaquante occupera mieux la largeur du terrain et maitrisera de façon plus poussée le principe de la contre-attaque. Nous espérons cependant ne pas retomber dans les travers des FIFA sur PS3/Xbox 360 où la construction du jeu n'avait aucune importance et où le meilleur latéral droit/gauche du jeu était Cristiano Ronaldo... 

Enfin, les Wonder Goals. Mais qu'est-ce donc ? Sans doute la nouveauté qui nous a le plus intrigués. Le constat d'EA Sports était que sur FIFA 17 les frappes allaient bien trop souvent en tribune ou n'était pas assez spectaculaires, alors pour remédier à cela et faire de FIFA 18 un opus excitant les développeurs ont décidé de retravailler la trajectoire des tirs pour que les ballons finissent un peu (beaucoup ?) plus souvent aux alentours des cages du gardien. Wonder Goals retravaille aussi les trajectoires pour rendre les buts plus pétillants. C'est quelque chose qui nous laisse dubitatifs, car expliqué comme cela a été, la « nouveauté » remet en question tout ce qui touche à la physique de balle qui n'est censée tenir compte que d'éléments cohérents et réalistes comme la position du joueur par rapport au ballon, la vitesse de ce dernier au moment de la frappe ou la surface de frappe, pour ne citer que ça.

Arrivés au terme de nos premiers essais sur FIFA 18, il est évident que le titre profite du très bon travail effectué sur l'opus précédent pour peaufiner les quelques aspects en retrait comme l'IA offensive. Cet opus ne semble pas vouloir chambouler le gameplay, mais plutôt améliorer son ergonomie, avec par exemple la possibilité de faire des changements, définis au préalable, en plein match via le bouton R2/RT. FIFA 18 nous réserve un autre genre de surprises et il faudra aller chercher du côté de son mode histoire où nous suivrons le parcours d'Alex Hunter qui cette fois-ci sera plus ouvert à la personnalisation, comme les tatouages et coupes de cheveux, mais aussi des autres modes connus tels que FUT ou Carrière. Les mois à venir nous donneront un aperçu de ce que FIFA 18 a à offrir de ce côté-là.