E3 2016 - PREVIEW - FIFA 17 : le football a bien évolué

La réussite commerciale et critique d'un titre débute plusieurs mois avant sa sortie, EA Sports le sait et son FIFA 17 en est l'exemple. Après un premier teaser annonçant l'utilisation du moteur Frostbite de DICE et d'autres petits indices sur d'éventuelles nouveautés, le géant californien lève le voile sur sa simulation de football et détaille toutes les nouveautés qu'il apporte, que vous pouvez lire ici. En ce qui nous concerne, nous avons pu nous essayer pendant plusieurs matchs au prochain FIFA et il est temps de vous livrer nos premières impressions sur une version, il faut le dire, encore en développement.

Les visages sont plus détaillés, mais le rendu global ne semble pas chamboulé pour autant.

Si l'interface n'a que très peu changé, le gameplay lui a bien évolué. Pour cette démo, le Real Madrid, le PSG, le Bayern Munich, le L.A Galaxy entre autres étaient disponibles. Plus de FC Barcelone, qui ne représentera donc pas FIFA 17 de même que la star argentine Lionel Messi. Petit pincement au cœur pour les supporteurs culés. Le premier match lancé, opposant Madrilènes et Munichois, laisse tout de suite sentir les différences dans les sensations de jeu entre FIFA 16 et 17. Ce dernier est plus lent, les joueurs sont plus lourds et les contrôles orientés notamment sont moins ravageurs qu’habituellement. Il faut savoir, si ce n’est pas déjà le cas, que les FIFA ont toujours eu cette réputation d’avoir un rythme de jeu assez rapide, surtout en comparaison avec son concurrent PES, et si FIFA 16 avait su calmer les excentricités faîtes par FIFA 15, il n’en restait pas moins un jeu assez rapide. Pour les amoureux de simulation, cette lourdeur peut donc être considérée comme une bonne nouvelle, mais nous ne sommes qu’en juin et EA Sports nous a trop souvent habitués à voir le rythme de ses jeux accélérer d’ici la sortie.

Outre cela, il faut d’abord traiter du rendu visuel du jeu. Clairement, de jour comme de nuit, nous n’avons pas été éblouis par les graphismes et le Frostbite est certes utilisé, mais ne semble pas maîtrisé aussi bien que par les équipes de DICE elles-mêmes. Les visages sont plus détaillés, mais le rendu global ne semble pas chamboulé pour autant, les jeux de lumière ont subi un petit lifting appréciable. Cependant, s’il faut juger de l’aliasing ou des textures, ça ne change pas. Là où le Frostbite trouve son utilité, c’est dans la modélisation de tout ce qui entoure le terrain et au-delà. Les vestiaires, le banc de touche, les tribunes, l’univers du Story Mode. FIFA ne se cantonne plus à être une simple simulation de football qui ne met l’accent que sur l’action sur le terrain et à l’image d’un NBA 2K, voit plus large et cherche à englober l’univers du football dans son intégralité.

Cette parenthèse sur le rendu graphique faîte, nous pouvons repasser sur l’un des piliers d’une simulation, sa prise en main. Des joueurs plus lourds impliques donc plus de réflexion sur le jeu à dérouler et les circuits de passes à favoriser, mais sur votre défense, car un tacle exécuté dans le mauvais timing peut complètement vous effacer et créer des espaces mortels. Nous en venons très subtilement à l’une des améliorations de FIFA 17, l’intelligence artificielle et sa façon de comprendre les espaces. Jusqu'à maintenant, l’IA cherchait le moyen le plus direct et efficace pour atteindre son objectif : le but adverse. Autrement dit, en dehors de la position du ballon, du but adverse, de la ligne défensive, peu d’informations étaient prises en compte par l’IA. Dorénavent, le chemin le plus court pour déverouiller le compteur ou l’aggraver ne sera plus la priorité de vos joueurs. Les espaces disponibles ne sont plus jugés selon s’ils donnent une occasion de but immédiate ou non. Pour enjoliver cela, nous pourrions simplement dire que l’IA n’utilise plus des espaces, mais les crée. Pour imager cela, rien de mieux qu’un exemple. Lors d’une phase de jeu, la défense adverse jouait bas et en bloc, faire tourner le ballon était la seule solution si nous ne voulions pas passer par le jeu aérien. Aucun espace de disponible, mais c’était sans compter sur une montée de notre latéral superstar Marcelo qui va apporter le surnombre en attaque, et ce surnombre va étirer légèrement la ligne défensive adverse sur l’aile gauche, suffisamment pour voir Cristiano Ronaldo s’engouffrer dans l’espace et lancer un appel de balle au porteur du ballon. Sur FIFA 16, l’IA aurait attendue que nous créions nous-mêmes l’espace ou que l’adversaire face une erreur alors qu’ici, nos joueurs agissent d’eux-mêmes. Un soutien de poids. D’autres nouveautés font surface en ce qui concerne l’attitude des joueurs avec maintenant les feintes de courses ou encore la possibilité de configurer des courses spécifiques selon la situation.

Plus haut, nous vous parlions du jeu aérien. Ce dernier est aussi amélioré avec maintenant la capacité des joueurs à poser le jeu au sol et ne plus obligatoirement se battre avec la tête. La pression d’une simple touche ordonnera donc à votre joueur de jouer des épaules, de tenir l’opposant à l’écart et de tenter un contrôle du pied pour amener le ballon à terre. Ce changement vient aussi de cette lourdeur ressentie lorsque nous jouons. La notion de duel physique et d’opposition est aussi présente dans les dribbles où nous pouvons maintenant dribbler et effectuer des déplacements tout en nous mettant entre le ballon et l’adversaire, les épaules prêtes au combat. Il y a quelques années, nous avions eu droit sur FIFA 11 au "contrôle 360 degrés", cette année c'est la "protection 360 degrés".