TEST - Nintendo Switch : la console portable ultime ?

Toutes ces approches n'auraient pas été aussi plaisantes sans une fluidité de tous les instants. Or, en optant pour une architecture tablette, la Nintendo Switch en récupère les forces. Cela se matérialise par une interface fluide, jolie, claire, simple et rapide. Insérer une cartouche donne un accès direct au jeu. Se rendre au menu principal pour une raison X ou Y en pleine partie est instantané. Reprendre sa session là où elle en était l'est tout autant. Pour que les ambitions de Nintendo s'affirment (passer d'une option à l'autre sans attendre trois plombes), il fallait réunir ces conditions. Le constructeur, qui s'était planté sur sa machine précédente, y est parvenu. Comme si les glorieuses étaient de retour.

Nintendo s'est essentiellement concentré sur le jeu vidéo.

En ce qui concerne l'ergonomie, la Nintendo Switch est un modèle du genre. Et le passage par le dock ne désamorce en rien ce constat : Big N a bien bossé. Il s'est aussi essentiellement concentré sur le jeu vidéo, se disant que des fonctionnalités multimédia alourdissant le système d'exploitation sont déjà présentes - en surnombre - ailleurs. Il est vrai que votre smartphone, votre tablette ou votre PC portable a déjà l'application Netflix et vous n'avez probablement pas besoin de la Switch pour naviguer sur Internet en dehors de chez vous (d'autant qu'il est impossible d'y loger une carte SIM).

Cela étant, la Nintendo Switch, si prometteuse soit-elle dans sa partie OS, suinte quand même et la console demande encore quelques ajustements au niveau du software : la Console Virtuelle, qui pallierait le line-up faiblard, ne sera pas disponible tout de suite. Autre manque, l'impossibilité de connecter un casque/des écouteurs via Bluetooth, cantonné aux manettes sans-fil, force à passer par le port Jack (coucou Apple). D'ailleurs, la gestion des options de communication est assez bizarroïde : il faut passer par le mode avion. Toujours du côté des griefs, si l'opportunité de réaliser des captures d'une simple touche est appréciable, pourquoi n'existe-t-il pas un moyen d'en faire des fonds d'écran pour habiller l'interface ?

Et l'autonomie dans tout ça ? C'est certainement l'un des éléments les plus essentiels, surtout en affirmant que la Switch est la console de portable ultime. Malheureusement, elle ne tiendra pas plus de trois heures avec un titre, très gourmand en termes de ressources, comme The Legend of Zelda: Breath of the Wild. C'est à la fois suffisant (pour un double trajet dans le métro ou un voyage de la même durée dans le train) et peu (il faudra trouver une prise tôt ou tard). Comme une tablette et pour assurer la fluidité et la rapidité, elle n'est jamais complétement éteinte (sauf en restant appuyer longtemps sur le bouton d'alimentation pour choisir « éteindre » ou « redémarrer », auquel cas toutes les applications en cours seront fermées) et réclame quelques minutes de charge avant de rallumer son écran en cas de batterie à plat (mais sans couper l'application ou le jeu en cours, à la manière d'une tablette). Pour faire le plein de batterie, c'est très long : plus de 3h.