TEST - Ninja Gaiden 3 : Les adieux d'un héros...

Nous vous parlons d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître... En ce temps, les Game Over étaient légion, les manettes volaient dans tous les sens, les QTE n’existaient pas, et il fallait s’acharner plusieurs heures pour passer certaines séquences. Ninja Gaiden premier du nom était de ceux-là, à une époque où la casualisation allait bon train et débutait sa conquête. Même si Ninja Gaiden 2 était déjà plus accessible, nous pensions notre ami Ryu hermétique à la facilité. Hélas, nous avions tort. La Team Ninja a totalement revu sa copie, et Ninja Gaiden 3 n’a de Ninja Gaiden que le nom.

Auparavant, Ryu Hayabusa avait le choix des armes, un inventaire avec des objets à ramasser, plusieurs types de magie et un gameplay précis à souhait. Maintenant, il n’a plus rien de tout cela... En guise d’attirail, il faut se contenter de son sabre, d’un arc à la visée automatique, et de kunaïs superfétatoires. Logique, il n’a pas vraiment besoin d’autre chose pour avancer, tant le challenge est inexistant. En gros, il suffit d'appuyer sans relâche sur les deux touches d’attaque – légère et lourde – pour le voir occire tout ce qui apparaît à l’écran, avec une simplicité déconcertante. Les ennemis ont beau nous tirer dessus, Ryu esquive bizarrement tout seul. Une fois la jauge de Ninpô remplie, charge à nous de la vider sur tout ce qui bouge. L’effet est double : les vilains tombent, Ryu regagne sa santé (oubliez les potions à utiliser avec parcimonie), et c’est reparti !

Ninja Gaiden 3 est donc devenu un beat them all bête et méchant, répétitif, tout juste intéressant dans les difficultés supérieures (et encore…) et ponctué d’une multitude de QTE, que le joueur a largement le temps d’appréhender (contrairement à un Uncharted). Sinon, les angles de caméra sont toujours aussi bancals, et il nous arrive parfois d'encaisser des coups sans trop savoir d’où ils proviennent. En mode normal, l’esquive est assez inutile et mal gérée : parfois, elle fonctionne, parfois non. Conséquence : il vaut mieux bourriner et attendre de voir ce qu'il se passe dans le barnum créé. La plupart du temps, cette « technique » fonctionne parfaitement. Ryu est mort, vive Ryu !