TEST - Lords of the Fallen : le Dark Souls du pauvre

Si Harkyn est un protagoniste au - maigre - background défini, Lords of the Fallen propose quand même de façonner son "héros". Avant toute chose, il faut alors sélectionner un type de magie (leurre, réconfort, assaut) puis un équipement (clerc, guerrier, voleur), ce qui fait neuf classes en tout. Pour autant, ce choix de départ ne cloisonne pas dans une voie puisque le système de progression, bien pensé, est hyper permissif. Concrètement, le gain d'expérience ne fait pas monter directement en niveau, mais c'est l'utilisation que vous en ferez qui autorise l'évolution selon deux catégories (attributs et sorts). À ce sujet, les développeurs ont introduit quelques subtilités. Premièrement, vous ne pouvez dépenser vos points qu'à des endroits dédiés à cela. Deuxièmement, plus vous gardez votre expérience en réserve, plus vous en gagnerez à l'aide d'un multiplicateur, avec le risque de tout perdre en cas de Game Over. En sommes, c'est la prudence ou la gourmandise, voire un mélange des deux.

Il arrive de s'agacer face à certaines situations où l'échec n'est pas à imputer au joueur, mais au jeu en lui-même.

Le gameplay, lui, fait directement penser à du Dark Souls dans son approche, notamment cette lourdeur caractéristique, influencée par l'équipement porté. Sauf qu'il n'en a ni la précision, ni l'équilibre. Pour faire simple, les ennemis sont plus rapides que vous, ce qui accouche de rixes traînant en longueur (jusqu'à 30/40 minutes pour un boss). L'idée est de comprendre les patterns adverses (schéma d'attaque, ndlr) et de riposter au moment opportun (celui autorisé par les développeurs). Le gros hic ? La fenêtre de tir est parfois trop courte pour réellement prendre du plaisir à long terme. L'autre hic ? Les sorts mettent beaucoup trop de temps à charger pour s'avérer efficaces en plein combat. De fait, il vaut mieux les utiliser avec parcimonie et ne compter que sur ses armes. Sur ce point, il y a bien évidemment une jauge d'endurance à gérer et un poids impactant la vitesse des coups. Quand vous mourrez - et vous mourrez -, il y a un laps de temps durant lequel il est possible de récupérer l'XP sur notre dépouille. Ouf.

Il convient donc de dompter ce gameplay pour terrasser les fameux Lords, tout en usant parfois de stratagèmes fourbes pour réussir. Le défi, aussi mal géré que dosé, est de taille et il faut dire, aussi, que la caméra n'aide pas vraiment à baisser le challenge. Le lock, très pratique sur le papier, est indispensable, sauf qu'il a tendance à faire s'emballer la vue, surtout en sortant des cadres habituels (les abords de l'arène). Encore une fois, CI Games a oublié de peaufiner son Lords of the Fallen et il arrive de s'agacer face à certaines situations où l'échec n'est pas à imputer au joueur, mais au jeu en lui-même.

En ce qui concerne l'arsenal, en plus d'un gantelet magique, Harkyn dispose de la panoplie habituelle et peut se permettre de looter les armes des Lords qu'il tue. Chacune des pièces peut être équipée tout de suite (pas de limitation de niveau), mais elle ne dévoilera son potentiel que si son attribut est conforme à vos caractéristiques. Toujours dans le même ordre d'idée, les dégâts augmentent au hasard de vos choix - soyez attentif. Par conséquent, vous allez devoir trouver le mix parfait en fonction de ce que vous aimez incarner. Pour finir sur ce point, il existe un moyen d'enchanter armures, casques et autres avec des runes conférant certaines spécificités.