TEST - LEGO Le Seigneur des Anneaux : le retour du bric-à-brac

L’histoire du Seigneur des Anneaux, tout le monde la connaît. Grosso modo, il s’agit d’une quête longue et difficile, dans laquelle un héros malgré lui doit détruire un objet qui, entre de mauvaises mains, peut plonger le monde dans les ténèbres. Derrière ce récit heroic-fantasy à souhait se cache en fait une formidable réflexion sur le pouvoir et la corruption qui y est liée (Tolkien, auteur de la trilogie, a été profondément marqué par l’essor du nazisme). Aussi, il nous propose une tonne de scènes épiques, de rebondissements, de batailles à grande échelle, d’émotions (rires comme pleurs), de réflexions noires comme la peste, de relents d’espoir… Car oui, le Seigneur des Anneaux, c’est tout cela à la fois.

Le sérieux a bizarrement pris le pas sur le côté volontairement grotesque.

Bien entendu, n’espérez pas retrouver l’ensemble de ces ingrédients au sein de LEGO Le Seigneur des anneaux. La trilogie a été digérée depuis longtemps et Traveler’s Tales n’en a retenu que les moments forts, susceptibles d’être transposés en gameplay crédible et plaisant. Découpés en quatorze segments, La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi ne sont pas logés à la même enseigne. Mais qu’importe, l’essentiel est là : nous avons droit à un résumé plutôt complet de l’adaptation cinématographique. Soit une aubaine pour que les plus jeunes d'entre nous la découvrent en s’amusant.

De la fidélité, LEGO Le Seigneur des Anneaux en a à revendre. Elle se traduit par des lignes de dialogues identiques à la lettre près et un profond respect des différentes personnalités jonchant l’aventure (pour les voix, en revanche, c’est un peu la foire…). En contrepartie, l’humour est beaucoup moins présent qu’à l’accoutumée et le sérieux a bizarrement pris le pas sur le côté volontairement grotesque des jeux estampillés LEGO. Si les fans du Seigneur des Anneaux apprécieront, il n’est pas certain que cela soit le cas pour les amateurs de briques.

Toutefois, l’aspect comique est quelque peu assuré par la bouille des personnages, mignons au possible quand ils sont modélisés en LEGO. Graphiquement, il n’y a guère d’évolutions depuis LEGO Batman 2: DC Super Heroes. Pire, les environnements - plus lumineux - ont cette fâcheuse tendance à mettre en exergue les (nombreux) griefs de finition (bugs de collision et cinématiques floues principalement). Une partie technique à peaufiner en somme, toujours sauvée par un habillage artistique craquant.