TEST - Killzone: Shadow Fall - Une claque graphique, et après ?

Depuis la destruction - ou presque - de la planète Helghan, Helghasts et Vektans vivent en parfaite harmonie - ou presque - sur Vekta. Mais cette utopie cache l'évidence même : les deux races ne peuvent cohabiter. Pour tenter de préserver l'équilibre, les Shadow Marshall veillent au grain. Dans ce monde au bord de la rupture, le plus jeune Shadow Marshall, entrainé sans relâche depuis la mort de son père, va se confronter à la mission la plus périlleuse, car pouvant déclencher une énième guerre.

Oui, Killzone: Shadow Fall est bien la baffe que nous avons envie de prendre quand nous achetons une nouvelle console.

Avec ses relents de Guerre Froide (un mur sépare les deux puissances), le scénario de Killzone: Shadow Fall s'inscrit dans la pleine lignée des blockbusters du jeu vidéo. Sans trop en faire en somme, tout en garantissant son lot de rebondissements et de trahisons. Toutefois, le pitch manque clairement de liens narratifs, ce qui fait que nous avons parfois l'impression d'être balancés à la va-vite et d'avancer un peu bêtement, en se contentant alors de suivre les ordres indiqués (à ce titre, pour se repérer dans les environnements au demeurant assez variés, c'est parfois le bordel). Niveau enrichissement de l'univers Killzone, ce n'est ni réussi, ni raté, à ceci près que nous avons droit à plus de chaleur visuelle qu'autrefois (finie la direction artistique grise).

En parlant de visuel, n'y allons par quatre chemins : oui, Killzone: Shadow Fall est bien la baffe que nous avons envie de prendre quand nous achetons une nouvelle console. Véritable vitrine de technologie (du 1080p à 30 FPS pour le solo), cet opus envoie du très, très lourd et affiche des graphismes à nul autre pareil. Entre la myriade de textures, les multiples effets visuels (sur les particules qui volettent dans l'atmosphère, c'est réellement bluffant), le lens-flare bluffant (et éblouissant dans tous les sens du terme), la modélisation d'orfèvre (les visages sont d'un réalisme criant), la propreté du rendu (quasi pas de scintillement) et cette fluidité jamais prise à défaut (tout juste avons-nous constaté un micro-ralentissement sur notre session), Killzone: Shadow Fall peut se targuer d'être le plus beau jeu du line-up de lancement de la PlayStation 4, voire du line-up des deux consoles next-gen. Qu'on se le dise, nous sommes bel et bien entrés dans une nouvelle ère, et la barre est déjà mise très haute. En un mot comme en cent, c'est un réel plaisir pour les mirettes et il y a de la vie à l'écran.

Sur la partie sonore, Guerrilla Games s'est contenté du strict minimum, avec des musiques assez discrètes, mais des bruitages de qualité (surtout vrai pour les armes). Les fans de Matt Damon reconnaîtront sans problème la voix française de l'acteur, tandis que, petit détail qui tue, les journaux audio ramassés çà et là permettent de profiter de l'enceinte incluse dans la DualShock 4. Bon point pour l'immersion.