TEST - Halo: The Master Chief Collection - This is Spartan

En termes de gameplay, nous retrouvons les mêmes qualités et défauts inhérents à la série, qui s'articule autour d'une lourdeur ayant fait sa renommée (impossibilité de sprinter sauf dans Halo 4, pas de zoom sur la gâchette gauche, qui est devenu une habitude du FPS) et la possibilité de s'équiper d'un arsenal terrestre ou extraterrestre, voire un mix des deux (à partir de Halo 2). En n'opérant aucun changement sur les premiers opus, 343 Industries livre des expériences brutes, avec un feeling qui s'améliore au gré des quêtes de Master Chief. Le leitmotiv est régi par la volonté de faire du fan service avant tout, avec un contenu monstrueux, quitte à s'y perdre.

Plus on est de Spartans, plus on rit.

Dans Halo: The Master Chief Collection, vous être libre de faire ce que vous voulez. Envie de revivre les itérations une par une et dans l'ordre ? Pas de problème. Vous préférez refaire la mission 4 de Halo 3 d'entrée, tout simplement parce que c'est votre meilleur souvenir ? Pas de problème. Vous connaissez les jeux par cœur et êtes attirés par du scoring ? Pas de problème, et il est même possible de se flanquer quelques malus pour augmenter le multiplicateur afin de faire beaucoup mieux que ses amis. À cela, il faut ajouter l'option permettant de profiter des différentes campagnes en coop. C'est bien connu : plus on est de Spartans, plus on rit.

Déjà bien copieuse en se limitant au solo (30 à 40 heures), la durée de vie peut bien évidemment devenir illimitée avec le multijoueur. C'est d'autant plus vrai que les modes de jeu (devenus des classiques depuis) et les cartes (une centaine, dont certaines inédites) sont pléthoriques. Après, il faut bien reconnaître que la prise en main en a pris pour son grade à une heure où les FPS mettent l'accent sur la nervosité et la verticalité. Pour ainsi dire, Halo: The Master Chief Collection vient surtout pallier la fermeture des serveurs des titres concernés, tout en proposant un vaste espace récréatif et nostalgique à ceux qui ont déjà passé une bonne partie de leur vie à se fragguer sur Zanzibar (ou autre). En parallèle, le mapping, appelé Forge, a été repensé avec beaucoup plus d'ingrédients (décors, scripts, etc...).

Au final, la compilation est tellement copieuse qu'il arrive de s'emmêler les pinceaux dans les menus, nichés dans une interface loin d'être hyper claire. C'est peut-être le seul vrai défaut tant le reste a été choyé par 343 Industries, à commencer par les nombreux à-côtés (la série Halo: Nightfall pour ne citer qu'elle) et secrets, que les aficionados se feront une joie de trouver ou, a contrario, balancés sans trop d'explication (le teaser de Halo 5: Guardians avant le début de Halo 2 - pourquoi ?). Quoi qu'il en soit, vous n'êtes pas prêt de vous ennuyer et si d'aucuns diraient qu'il manque les spin-off pour être tout à fait exhaustif, il convient de leur rappeler qu'ils n'auront jamais le temps de tout (re)faire d'ici la suite.