TEST - Game & Wario : un Nintendo Land sous LSD ?

Passé l’enrobage, que reste-t-il de Game & Wario ? En solo, douze mini-jeux, à commencer par Arrow, une épreuve demandant de tirer des flèches à l’aide du GamePad tenu à la verticale (un air de déjà-vu ?). Car s’il y a bien un leitmotiv commun à tous, c’est cette faculté d’utiliser la manette de la Wii U à plein régime. Toutes les fonctionnalités - ou presque - ont droit aux honneurs, que ce soit le tactile, les possibilités gyroscopiques, l’ajout d’un deuxième écran ou encore le gameplay asymétrique. Comme Nintendo Land en son temps, Game & Wario fait office de vitrine vantant les mérites technologiques de la machine estampillée Nintendo.

Il y a à boire et à manger et l’expérience se rapproche d’une montagne russe.

Comme toujours dans ce genre de production, les segments ne sont pas tous égaux en termes de sensations et de jouabilité. Si certains, dans le sillage de Gamer, basé sur un véritable effort d’équilibriste oculaire entre le GamePad et la télévision, offrent un torrent de plaisir et donnent envie d’y retourner, ce n’est pas le cas pour tous. Une poignée d’entre eux tombe même dans la facilité, ne faisant que renforcer ce sentiment de disparité. Autrement dit, dans Game & Wario, il y a à boire et à manger et l’expérience se rapproche d’une montagne russe : des minutes d’ennui (quand ça monte) pour quelques secondes tonitruantes (quand ça descend).

À part ça, Game & Wario souffre aussi de la comparaison avec les Wario Ware. Car s’il en a gardé le côté bordélique, il a laissé sur le banc la frénésie qui faisait toute la différence. Finies les épreuves rapides qui s’enchaînaient vitesse grand V, bonjour les niveaux un peu plus longs, beaucoup moins basés sur le timing et le stress de réussir (sauf pour Gamer, encore lui, qui reprend justement le concept des Wario Ware). Pour faire simple, vous terminez un mini-jeu pour en débloquer un autre, jusqu’à arriver au douzième.