TEST - Fairy Fencer F : un RPG "japoniais"

Du côté du gameplay, vous passerez la première demi-heure du jeu à regarder des cinématiques et lire des tutoriels. Le didacticiel s’adresse à des novices en matière de RPG et il aurait été bienvenu d’avoir une option à décocher pour s’en passer. Quand le jeu vous laisse enfin libre de vous déplacer, vous vous retrouvez dans le hub de la ville qu’il n’est pas possible d’explorer. Vous vous déplacez de lieu en lieu par le biais d’un menu, et parlez aux passants et membres de votre équipe via un menu également. Le seul moment où vous avez la main libre sur votre personnage est dans les donjons explorables. Oui, car certains donjons ne sont que prétextes à des cinématiques et combats. Il y a au final très peu de liberté d’exploration, et même l’exploration de la carte du monde se résume à une map en 2D sur laquelle il faut déplacer un curseur pour sélectionner la prochaine destination. La grande majorité du jeu (cinématiques, villes, menus, map monde…) est par ailleurs en 2D plutôt bien réalisée, seuls les donjons explorables et les combats sont en 3D.

Le jeu encourage à prendre des risques.

La réalisation 3D laisse un peu à désirer, avec une qualité graphique en retrait de ce à quoi le public pourrait s’attendre pour un jeu sorti au Japon en 2013 sur PlayStation 3. Les donjons sont jolis, mais désespérément vides, répétitifs et se terminent trop rapidement. Le système de combat quant à lui, bien que limité au départ, se laisse apprécier au fur et à mesure que l'équipe grandit, mais n’apporte pas grande nouveauté dans le monde du J-RPG. Typiquement, les combats se déroulent au tour par tour. Durant le tour d’action de votre personnage, vous pouvez le déplacer à votre guise avant d’attaquer, d’utiliser une compétence/objet ou d’attendre. Le cœur du système de combat repose sur la possibilité de "Fairize", c’est-à-dire de fusionner votre personnage, le Fencer, avec la fée qui se trouve dans son épée. Pour pouvoir activer cette compétence, le jeu encourage à prendre des risques et à faire grandir une jauge qui augmente en fonction des coups que vous prenez ou portez, et qui diminue lorsque vous vous soignez. Une fois la jauge remplie, la commande Fairize est accessible. En fusionnant, votre personnage revêt une armure type mecha et voit sa force et sa défense décuplées, ce qui peut s’avérer pratique pour s’extirper des situations difficiles. La faible diversité dans les attaques disponibles est cependant regrettable, ainsi que le fait qu’il ne soit pas possible de fusionner avec d’autres fées, donnant accès à de nouvelles armures et compétences.

Lors de votre périple, vous récupérez donc 100 Furies renfermant elles aussi des fées. Malheureusement, celles-ci ne peuvent que vous offrir quelques bonus en combat en entrant en résonance avec vous. Les Furies vous servent aussi à ouvrir l’accès à des donjons sur la map, dont vous entendrez parler en discutant avec les PNJ, ou bien plus précisément avec la petite marchande Lola, vénale au possible, qui n’hésitera pas à moissonner les quelques pécules que vous aurez péniblement amassés en combat pour vous vendre une information cruciale pour le scénario.

Enfin, les musiques composées par Nobuo Uematsu sont plaisantes à écouter et correspondent bien à l’univers du jeu, mais ont tendance à revenir en boucle trop rapidement. À noter qu’il est possible de mettre les voix en anglais ou en japonais, ce qui est agréable, cependant le texte à l’écran est intégralement en anglais.