Destiny 2 : l'avis de la rédaction après la fin de la bêta

Destiny... nous étions destinés à nous rencontrer. Le coup de foudre date de début 2013 lors de la première révélation du concept de jeu, qui m'a tout de suite envoûté. Même si je ne suis pas joueur Xbox, j'ai occasionnellement pu tater à l'univers futuriste de Halo grâce à des sessions entre amis, qui me plaisait beaucoup. L'un étant la suite spirituelle de l'autre, l'enchantement ne pouvait que fonctionner. Ayant raté la porte d'entrée de l'alpha et n'ayant pas encore le support requis, je me suis rattrapé lors de la bêta de juillet 2014. À l'époque, j'étais doté uniquement d'une PS3, et il faut bien se l'avouer, les graphismes n'étaient pas top. À la sortie du jeu, j'ai fait le grand saut avec l'acquisition d'une belle PS4. Deux ans après et fort d'une belle expérience avec 1 000 heures au compteur (d'accord, ce n'est pas grand-chose en comparaison du top classement, où certains ont passé dix fois plus de temps derrière leur écran), je me sens fin prêt pour la bêta de Destiny 2.

Le compte à rebours lancé, 19h pile, j'essaie tant bien que mal de me connecter aux serveurs. Après quelques minutes de patience, me voilà enfin autorisé à entrer dans ce nouveau monde. Vient alors le sempiternel choix de création du personnage ; ou plutôt de simple sélection, les avatars étant créés par défaut, ne reste que la décision de la classe. Pour le moment, nul choix de race ni personnalisation. Au moins, pas d'égarement possible, ni de réflexion intense sur les traits de son personnage, c'est vite réglé. Le jeu passe sur une rapide phase orbitale avant de plonger dans l'action avec la première mission sans que rien ne soit demandé au joueur.

Difficile de décrocher tant l'envie d'en découdre est grande.

Passée la cinématique, me voici arrivé au Belvédère de la Tour, avec pour objectif principal de défendre coûte que coûte les murs de notre jadis belle Cité, qui n'est aujourd'hui qu'un champ de ruines ravagé par les flammes et missiles destructeurs envoyés par les vaisseaux ennemis de la Légion Rouge. Petit pincement au cœur en assistant à ce carnage. Ah, douce insouciance, nous nous croyions si invincibles. Nous en avons passé du temps dans cette magnifique Tour, à courir du Nord au Sud pour tailler la discute avec les différents PNJ, et bien sûr passer par la case inventaire pour récupérer le butin fraîchement acquis. Ouch, c'est vrai, notre loot – mais surtout MON loot – a disparu. Quel dommage... Il va falloir reprendre de zéro et composer avec l'arsenal de Shaxx, mystérieusement intact. Je peux ? D'accord, je ne prends qu'une seule arme... mais quelle arme ! Un exotique, rien que ça. Cela me sera bien utile, vu la horde de méchants à dézinguer.

Bon, la première mission est sympathique, notamment les interactions plus ou moins réussies avec les trois grands chefs de l'Avant-Garde, qui font chacun une apparition plus ou moins remarquée leur permettant une démonstration de leurs pouvoirs respectifs, de quoi impressionner les anciens comme les nouveaux Gardiens ; car oui, d'habitude ils passent leur temps derrière une table ronde ovale, mais ces illustres personnages savent aussi s'impliquer quand cela s'avère nécessaire. Niveau difficulté, rien de bien méchant, des ennemis à vaincre en pagaille et quelques boss un poil corsés, mais pas de quoi effrayer les nouveaux venus se familiarisant avec la licence.

Ensuite, retour en orbite, avec une vue sur notre belle Planète bleue. Il est préférable de se tourner vers l'assaut afin de mieux contrôler les nouveaux mouvements de gameplay et accessoirement faire joujou avec le nouveau système d'armes, en plus de la reconnaissance (à pied, l'absence de passereau favorise cette soif de d'explorer le terrain) sur Nessus, l'un des trois astres ajoutés à la carte céleste de Destiny 2. Nous y retrouvons là-bas de vieilles connaissances, des ennemis un peu relookés, mais également des monstres inédits comme les Bêtes de guerre et les Gladiateurs, dont les armes font un peu mal si vous êtes pris en cisaille. Bref, il y a de quoi s'amuser, surtout avec le boss final un peu coriace, qui partage un air de famille avec celui du Caveau de Verre.

Seul contre tous ? No problemo !

Coté multi, deux possibilités : du compétitif pépère en Domination, avec un rythme assez calme et une réapparition automatique, ou de la « Recherche et Destruction » intitulée sobrement Explosif. Avec ce mode, les fautes sont punitives, dans le sens où vous ne pouvez être réanimé que par vos alliés au bout d'un certain temps, et cela calme tout de suite les ardeurs. Si l'envie vous prend de faire cavalier seul, mieux vaut assurer, au risque de se faire lamentablement poutrer en plus de pénaliser les coéquipiers (et puis, se retrouver seul face à une escouade bien armée...). Que ce soit entre amis ou avec des inconnus, le but est surtout de rester groupés, car chacun a son rôle. J'apprécie particulièrement ces modes en 4 contre 4, car l'Épreuve était auparavant dominée par le chaos des tirs de fusil à pompe et de Super qui s'enchainent (à contrario, la capacité spéciale met maintenant trop longtemps – au moins 4 manches – à se charger). Malgré cet apaisement, l'intensité est toujours présente à travers des parties de jeu davantage structurées où les déplacements aériens sont délaissés au profit de confrontations plus terre à terre. Toutes ces modifications empêchent de se reposer uniquement sur ses pouvoirs et donnent un aspect plutôt brut aux combats.

Mais ce souffle de renouveau fait beaucoup de bien ; après une inévitable lassitude, les nouvelles mécaniques offrent un plaisir de jeu indéniable. Au début, la prise en main peut être légèrement maladroite et il faut reprendre ses marques en s'adaptant aux changements, mais une fois habitué, il est difficile de décrocher tant l'envie d'en découdre est grande. En tant que vétéran qui plus est, je suis agréablement surpris. Bungie a écouté les joueurs et ça se voit sur tous les points. Entre l'interface réactive et simplifiée, les graphismes qui en jettent, les temps de chargement largement réduits voire presque inexistants, le gameplay plus nerveux... Un ajustement nécessaire qui balaye les sensations de lourdeur rencontrées dans le premier opus. Ici, aucun plantage, bug, ni erreur de connexion. Exit les messages d'erreur à tout-va, fluidité est le maître mot.

Concernant les personnages, il faut savoir que les trois classes aussi ont droit à un lifting. Après les avoir toutes essayées, j'ai l'impression que le fossé entre chaque type s'est beaucoup resserré, quitte à (trop ?) vouloir imposer un degré d'équilibre. Certaines des modifications sont bien implémentées, d'autres paramètres sont encore à réajuster. En tant que Titan main, j'ai du mal à encaisser le fait que cette classe soit désormais moins axée sur la force physique. Le Poing de la Tempête n'inflige plus autant de dégâts, alors que les Chasseurs et Arcanistes se retrouvent avec une attaque et une résistance de mêlée revues à la hausse. Idem pour le Coup d'épaule, adieu les kills en un coup, il faut désormais s'y reprendre à deux si ce n'est pas trois reprises pour écraser un adversaire.

Mon seul grand regret, et partagé par de nombreux joueurs, reste de devoir assurer des parties en nombre moindre : il est regrettable de constater que le matchmaking n'assure pas tout le temps des slots complets : je me suis retrouvé de trop nombreuses fois en infériorité numérique face à l'équipe ennemie. Si les trois joueurs sont de bon niveau, ça passe, mais généralement la donne est déjà jouée. Par extension, avoir une équipe complète, mais un coéquipier AFK, est plus que rageant, surtout en mode explosif, où chaque rôle est crucial.

Globalement, de ce que j'ai pu tester (et malgré le faible contenu de cette bêta), Destiny 2 est mieux qu'une version 1.5, c'est une évolution attendue et méritée. Les affrontements disputés aussi bien à l'Épreuve que sur le terrain de football du nouvel espace social m'ont beaucoup plu. Vivement septembre !

Joueur : bel57 / Console : PS4 / PlayStation Plus : oui

Bérenger Lieber (bel57) Correcteur - Rédacteur
Addict des nouvelles technologies et tout particulièrement intéressé par l'univers mobile. Consommateur d'anime, de jeux vidéo et passionné par le Japon. Photographe et fansubbeur amateur à mes heures perdues.
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