Attendu pour le 14 février prochain dans les salles françaises, Black Panther passe aujourd’hui l’épreuve de la critique. Voici donc notre avis sur ce nouveau film du MCU qui affiche une double mission : dépoussiérer un univers étendu vieillissant, et introduire concrètement un nouveau personnage. Avis garanti sans spoiler !
Après pas moins de 10 ans de films de super héros – Iron Man date bien de 2007 – le Marvel Cinematic Universe, comme il s'appelle, a bien besoin de sang neuf. De temps en temps, un nouveau super héros fait son apparition, à l’instar de Ant-Man en 2015. Pour ce dernier, Disney avait déjà adopté une approche différente, misant sur un film de cambrioleurs pour introduire l’Homme-fourmi avec un peu plus de légèreté. La tendance s’est ensuite poursuivie avec Thor: Ragnarok, sorte de buddy movie franchement comique, tranchant radicalement avec l’ambiance des précédents films mettant en scène le dieu nordique. L’occasion de confirmer que Marvel sait désormais varier les plaisirs plus que par le passé, quitte à faire voler certains canons en éclat.
Le film est une jolie claque esthétique, parvenant à proposer un contraste réussi entre des territoires quasi vierges de l’Afrique et la cité cachée aux technologies avancées qui est au cœur du Wakanda.
Dès le début de sa promo, Black Panther s’annonçait dans la continuité de cette démarche. Un casting très majoritairement composé d’acteurs afro-américains, un réalisateur engagé dans la lutte contre les inégalités, et de premières images mettant en avant l’importance de la culture africaine dans les us et coutumes du Wakanda, pays fictif et patrie du super héros. Restait à savoir si, derrière les apparences, le reste du film allait suivre.
Avant toute chose, il faut rappeler que T’Challa, alias Black Panther, n’est pas un total inconnu : sa première apparition dans le MCU date de 2016, dans Captain America: Civil War. Dans le film, son père, T’Chaka, est tué dans l’attentat perpétré par Helmut Zemo au siège des Nations Unies. C’est cet évènement qui est le déclencheur du film Black Panther puisque T’Challa, prince du Wakanda, revient au pays pour devenir roi.
Mais il était déjà Black Panther avant ces évènements : du coup, plus qu’une genèse du personnage, le film propose une sorte de parcours initiatique. Pas seulement pour le super héros : pour son entourage également. Car T’Challa n’agit pas seul : il fait équipe avec Okoye (Danai Gurira, qui interprète Michonne dans The Walking Dead), générale de sa garde rapprochée, et Nakia (Lupita Nyong’o, oscarisée pour 12 Years a Slave), espionne et accessoirement ex-petite amie. Tout ce petit monde, qui évolue sur des niveaux sociaux différents, se retrouve réuni lorsque Ulysses Klaue (Andy Serkis), trafiquant notoire, se décide à voler le bien le plus précieux du Wakanda : son Vibranium, un métal extraterrestre aux propriétés extraordinaires. Mais un affrontement peut en cacher un autre...
Sans spoiler le déroulement du film, il est possible de dire qu’il se déroule en trois actes : le premier se focalise sur les traditions du Wakanda, le second sur de l’action purement « marvelienne », et le troisième créé une ouverture pour la suite des aventures de Black Panther, tout en justifiant son intégration concrète aux évènements d’Avengers : Infinity War. Le découpage du film se veut, finalement, plutôt classique, et son scénario n’a rien de particulièrement transcendant non plus dans sa forme. Ryan Coogler, réalisateur-scénariste, glisse par-ci par-là quelques éléments qui relient les idées du film au contexte politique actuel, masquant à peine les allusions à la politique de Trump et au racisme galopant des USA et d’ailleurs. Mais il est cependant intéressant de souligner que les habitants du Wakanda ne sont pas étrangers aux problématiques d’ouverture au monde, puisque leur nation pratique une sorte de protectionnisme qui le fait passer pour un pays du tiers-monde à l’international, dans le but de conserver pour lui ses richesses technologiques. Du coup, si le côté politique du film s’avère globalement assez grossier de prime abord, il parvient à se justifier en devenant, petit à petit, un enjeu crucial pour le Wakanda. C’est plutôt inattendu dans un film de super héros, et cela surprend donc assez positivement.
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.......
pourtant rien que la bande annonce me donne mais alors VRAIMENT PAS ENVIE. (pourtant j'adore l'univers marvel et ce personnage m'a plus dans les avengers)
je suis dubitatif
Le reste ça l'air plutôt bien mené
Audrey est, sans nul doute, plus "gentille" que Max ne l'était. Pour autant, comme tu as pu le lire, son avis est bien développé et la note me semble cohérente.