Remontant jusqu'aux prémices de la famille Belmont, Castlevania: Lords of Shadow remet les choses à plat pour la suite et permet aux Espagnols de MercurySteam de montrer s'ils peuvent faire mieux que les Japonais eux-mêmes...
Castlevania: Lords of Shadow est l’épisode commandé par Konami en tant que reboot d’une série qui compte plus d’une vingtaine d’opus, toutes plateformes confondues. Le reboot est un courant en vogue en ce moment dans le domaine des jeux vidéo puisqu’il permet à un studio ou un éditeur de complètement s’affranchir des codes et règles instaurés dans une série de jeux. Vous vous demandez certainement l’intérêt d’une telle manœuvre ? Assurément, un choix aussi crucial est certainement motivé de manière différente d’un projet à l’autre mais la plupart du temps, en lieu et place de renouveau total nous nous retrouvons face à une sorte d’épisode « zéro » auquel nous pouvons excuser bon nombre d’errances ou de distorsions par rapport à la série puisque les concepteurs le positionnent comme à l’origine de cette même série. C’est un peu le cas de notre Castlevania: Lords of Shadow. Chronologiquement, cet épisode se place bien avant tous les autres titres de la franchise dont le plus "ancien", Lament of Innocence, se passait en l’an 1095 soit cinquante ans après cet épisode Xbox 360. Par contre, le deuxième énorme avantage que représente un épisode affranchi de contraintes à respecter, c’est que ses développeurs vont pouvoir adopter la mécanique de jeu qu’ils désirent afin de faire de leur conception, la plus aboutie et la plus convaincante possible.
Et ce fut au studio espagnol anonyme, MercurySteam, de jouer sa courte existence sur le développement de ce jeu car, il va sans dire, que si le jeu s’avère être un désastre nous ne donnons pas cher de la peau de ses concepteurs sur le marché impitoyable des jeux vidéo. Et le pari semblait d’ailleurs un peu dingue à relever quand nous observons ce qui a été fait par le passé. Que ce soit sur l’antique Nintendo 64 ou sur Playstation 2, les épisodes en 3D n’ont jamais atteint le degré de perfection de ses aînés en 2D et encore moins effleuré un niveau suffisant pour faire honneur à la série. De plus, quand nous savons que ces différents essais non-transformés étaient menés de front par les géniteurs de la franchise eux-mêmes, nous nous disions que MercurySteam avait signé là un pacte avec le diable et que le pauvre studio risquait bien une malédiction à la hauteur de leur hypothétique échec… Se rendant peut-être compte de l’envergure colossale du labeur à abattre, Konami a demandé l’aide d’un studio qui a fait ses preuves en terme artistique autant que technique : Kojima Productions. Aucune idée cependant du taux d’implication des créateurs de la mythique série des Metal Gear Solid sur cet épisode censé redéfinir les bases de la franchise mais nous pouvons d’ores et déjà vous dire que MercurySteam peut inscrire fièrement ce Castlevania: Lords of Shadow sur son CV : cet épisode est plus qu’un digne représentant de la série, c’est un titre qui peut sans peine réclamer sa place aux cotés du colérique Kratos de God of War III.
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