Castlevania: Lords of Shadow 2 : Gabi Gabi Gabi Gabi Gabi, l'ami l'ami l'ami des tout petits bis.
Autre élément inédit : Dracula a dit oui à l'infiltration. Puisqu'il est faible, investir certains lieux demandera une discrétion totale. Toutefois, n'attendez pas le degré de précision d'un Metal Gear Solid étant donné que tout échec sera punitif. L'astuce ? Observer pour bouger au bon moment ou faire appel à des subterfuges - chauve-souris, devenir un rat -, vraies sources de distraction pour les gardes. Au cas où, Dracula peut même prendre possession de l'un d'entre eux pour continuer à avancer.
Les punchlines de Dracula font toujours mouche.
Plateformes, infiltration, exploration... Et l'action dans tout cela ? Eh bien ! force est de constater qu'en 3 heures, il n'y a pas eu grand-chose à se mettre sous la canine. Cela se ressent d'ailleurs dans la difficulté loin d'être insurmontable (ce qui n'était pas le cas dans Castlevania: Lords of Shadow), que ce soit pour les énigmes ou les combats, même contre les boss. C'est d'autant plus dommage que l'intelligence artificielle est plutôt fourbe. Pour compenser un peu cette déception qui n'en sera peut-être plus une à la fin (les affrontements s'intensifient sans doute au fur et à mesure), il faut savoir que les rixes sont assez jouissives, que le bestiaire a l'air plutôt bien fourni (mini-colosses, robots, démons, humains...) et que les punchlines de Dracula font toujours mouche (comme ses dents dans la gorge de ses victimes pour regagner de la santé).
Terminons par la partie technique, qui souffle le chaud et le froid. Le chaud, parce que la direction artistique est à tomber à la renverse, entre ce character design toujours aussi réussi (la classe de Dracula en tête, avec un casting qui suit de près) et ce parfum de gothique renvoyant directement aux premiers Castlevania (même dans les environnements appartenant au présent). Le froid, parce que le moteur a quand même subi un coup de vieux à une époque où la next-gen est désormais disponible. En parfait exemple, nous citerons cet aliasing omniprésent et l'absence de finesse dans certains éléments.
En conclusion, Castlevania: Lords of Shadow 2 est bien parti pour être le digne successeur d'un premier épisode qui avait placé la barre très haut. MercurySteam aurait pu se cacher derrière une seule évolution de taille - caméra libre au lieu de fixe - mais a pensé à agrémenter l'expérience par quelques petites touches en provenance de genres bien installés (l'infiltration, entre autres). Cependant, il faudra voir si l'équilibre - qui était une force dans Castlevania: Lords of Shadow - sera respecté et si le challenge se montrera à la hauteur de la stature du plus célèbre et puissant des vampires. Lors de ses longues minutes en compagnie de Dracula, ce n'était pas toujours le cas. Mais qui a envie de lui jeter la pierre, à Dracula ?
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