Castlevania: Lords of Shadow 2 : Gabi Gabi Gabi Gabi Gabi, l'ami l'ami l'ami des tout petits bis.
Il y a quelques mois, en juin dernier, Dracula nous avait quittés alors que son château - son beau château - était assiégé par la Confrérie, menée par un colosse et un guerrier aux allures d'Anges. Il y a quelques semaines, nous l'avons retrouvé vieillard et titubant, attendant que la Mort le libère de ses démons et de sa malédiction, matérialisée par une immortalité qui le consume jusqu'à la moelle. Entre les deux, des siècles se sont passés et les événements se sont succédés à vitesse grand V : Dracula a été vaincu par Alucard, son propre fils qu'il a transformé en vampire, et Simon Belmont, son petit-fils, donc fils d'Alucard, naguère connu sous le nom de Trevor Belmont. Vous avez suivi ? Alors bienvenue dans Castlevania: Lords of Shadow 2.
Le Dragon doit rassembler ses forces une dernière fois et empêcher les suppôts des Enfers d'invoquer leur maître.
Partant de ce tissu narratif assez dense et à l'unité de temps bouleversée puisque se déroulant sur plusieurs longues décennies (avec ellipses, flashbacks et tout le toutim), MercurySteam peut dérouler une histoire mêlant passé et présent. Dracula en est le liant, celui qui porte la tragédie de la famille Belmont, celui qui n'a toujours pas fait le deuil de sa femme, celui qui va (re)faire confiance à Zobek - qui a changé de tête et qui suinte le coup fourré - pour le libérer de sa situation. Car en coulisse, Satan s'affaire pour faire son grand retour. Pour atteindre son but - mourir et trouver la paix -, Le Dragon doit rassembler ses forces une dernière fois et empêcher les suppôts des Enfers d'invoquer leur maître. Comme renaître pour mieux replonger.
De fait, comme la plupart des titres du genre, Castlevania: Lords of Shadow 2 commence avec un personnage ultra puissant - Dracula, ce n'est pas n'importe qui - et punit très vite le joueur en lui retirant tout. Le leitmotiv est alors de récupérer les compétences qui font la légende de Dracula, à commencer par ses armes, l’Épée du Vide et les Griffes du Chaos. Ces dernières forment l'héritage du gameplay du premier opus, basé sur la possibilité de switcher entre la Lumière (récupérer de la vie) et l'Ombre (augmenter ses dégâts pour briser des défenses, notamment). Au fur et à mesure de l'avancée, l'anti-héros se renforce avec d'autres facultés, dans le sillage de cette possibilité d'utiliser la glace pour ralentir les ennemis ou transformer l'eau en colonnes pour grimper. Il peut également faire appel à des dagues pour activer des mécanismes ou encore attaquer à distance. Bien évidemment, tout cet arsenal est rassemblé dans un système d'expérience en forme de pyramide et incluant des niveaux de maîtrise (plus un mouvement sera sollicité, plus il évoluera).
Autrement dit, MercurySteam a apporté quelques petites modifications à un gameplay bien rodé. Après, la plus grand changement est sans conteste la caméra qui n'est plus fixe. Le but de ce choix est de laisser plus de liberté au joueur, en mettant davantage en avant l'exploration (malgré l'interaction plus que limitée avec les décors) et en facilitant les - très - nombreuses phases de plateformes (mention spéciale à celle où il faut sauter sur des lustres non sans les faire balancer au préalable). Parfois, il arrive que le plan soit fixe, telles des réminiscences du passé - ou que la vue soit subjective pour souligner la violence d'une séquence ô combien sanglante.
Commenter 2 commentaires