TEST - Batman: Arkham Origins - A Cold, Cold Heart jette-t-il un froid ? (DLC)

Le Nouvel An démarrait sous les chapeaux de roue, avec la consécration de Ferris Boyle, patron de GothCorp, au rang de philanthrope de l'année. Mais c'était sans compter sur l'arrivée d'un nouvel ennemi à Gotham qui, aidé du Pingouin, décide d'enlever l'homme de la soirée et pousse Bruce Wayne à reprendre le costume de Batman quelques jours seulement après avoir été poursuivi par une horde de tueurs à la solde du Joker. Avant de s'attaquer à la menace, le justicier masqué, qui a perdu son manoir au passage, doit enquêter et identifier réellement à qui il a à faire... A priori, il se prénommerait Mister Freeze...

A Cold, Cold Heart de Batman: Arkham Origins n'apporte pas grand-chose au Schmilblick.

Le DLC A Cold, Cold Heart reprend exactement là où Batman: Arkham Origins s'était arrêté, ou presque. En l'occurrence, personne ne s'est encore remis du sale Réveillon de Noël, tandis que Bruce Wayne et son fidèle Alfred n'ont pas vraiment le temps de dire ouf. Dans un froid de canard que le même un yéti n'oserait affronter, Batman doit lutter tant bien que mal contre Victor Fries, un scientifique devenu criminel de fortune par amour pour sa femme, qu'il a cryogénisée en attendant de trouver un remède à sa maladie. Pourquoi en veut-il personnellement à Ferris Boyle ? Vous le découvrirez bien assez tôt, sachant que la personnalité tourmentée de Mister Freeze, "vilain" à qui personne ne peut vraiment en vouloir, est respectée, bien que sa transformation en "monstre de glace" soit vite expédiée, sinon développée, par Warner Bros. Montréal. Au moins s'agit-il d'une première entrevue avec un boss de Batman: Arkham City accouchant d'un affrontement qu'aucun joueur n'osera oublier.

Le grand intérêt de A Cold, Cold Heart se situe donc dans le scénario qu'il déroule et n'offre que peu de nouveautés à se mettre sous la dent question gameplay. Sur une carte volontairement réduite à deux quartiers situés au sud (Coventry et Diamond District) et autant d'intérieurs (Manoir Wayne et GothCorp), Batman part à la recherche de ce bougre de Mister Freeze. Pour lutter contre les températures fraîches, il va vite recevoir une nouvelle tenue baptisée XE pour Environnement Extrême. D'apparence plus lourde, mais n'ayant aucune incidence sur les mouvements de Batman (il apparaît toujours aussi vif et rapide), elle permet d'être plus résistant aux dégâts lors des combats, mais surtout de profiter d'un gadget indispensable pour lutter contre Victor Fries : les gants thermiques. Pour faire simple, ils se substituent à leurs homologues électriques de l'histoire principale dans le sens où ils offrent les mêmes possibilités : résoudre certains mécanismes (faire fondre l'eau gelée) et bénéficier d'une puissance de frappe lors des rixes une fois chargés. Autant dire qu'il ne s'agit pas d'une vraie nouveauté à proprement parler, mais davantage d'un changement esthétique, si réussi soit-il, allant de pair avec les décors altérés par les conditions climatiques.

Pour le reste, nous avons droit à un condensé des Batman: Arkham, avec toujours le même ciment action/infiltration/exploration, tout juste agrémenté par l'apparition d'un ennemi inédit (armé d'un fusil cryogénique) et de gardes en armure impossible à éliminer silencieusement quand le besoin s'en fait sentir. Les objectifs annexes se limitent à dégeler des policiers, mettre fin aux émeutes perpétrées par les partisans d'Anarky et trouver les tags de ce même Anarky. Au final, il n'y a pas de quoi agrémenter une durée de vie d'un peu plus de 2h en ligne droite et qui se situe dans la norme de ce genre de contenu.

En conclusion, A Cold, Cold Heart de Batman: Arkham Origins n'apporte pas grand-chose au Schmilblick, si ce n'est la découverte des origines - tiens, tiens - d'un personnage de la mythologie Batman, à savoir Mister Freeze. S'il fallait faire un DLC à chaque méchant, nos bourses n'en finiraient plus de se vider...

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