Xbox One : un employé de Microsoft s'exprime sur la mise en place des DRM

Malgré les problèmes que posait Microsoft avec ses DRM, le géant de l'informatique avait eu quand même quelques bonnes idées.

L'une d'elles était le partage de la ludothèque à 10 membres de notre famille.

Le Partage Famillial :

Pour en revenir à l'ensemble des fonctionnalités de la Xbox One, l'une dont j'étais le plus fier était le Partage Famillial. J'ai parcouru de nombreux forums de jeux et j'ai vu bon nombre de personnes qui étaient excitées par cette fonction. Cela était la première fois que je voyais des joueurs commencer à penser aux incroyables expériences qui découlaient du partage de jeux [...]. J'écris ceci pour une raison, expliquer aux joueurs comment certaines fonctionnalités auraient fonctionné et comment certaines vont le faire.

La première est le partage familial, cette fonctionnalité m'est chère. Je crois vraiment que cela aurait aidé l'industrie à grandir et rendre les joueurs et les développeurs contents. Le principe est simple et élégant, lorsque vous achetez vos jeux pour Xbox One, vous pouvez faire en sorte qu'une partie d'entre eux rejoignent votre bibliothèque partagée. Quiconque que vous jugez de votre famille aurait eu accès à ces jeux, peu importe où il se trouvait. Il n'a jamais été question qu'il partage la même adresse de facturation ou physique. Quand un membre de votre famille accède à un de vos jeux partagés, le jeu se lance dans un mode de démonstration. Dans la plupart des cas, cela aurait été un accès au jeu complet pendant une durée de 15 à 45 minutes voire parfois une heure. Cela aurait permis au joueur de jouer au titre, de se familiariser avec et quand il le désire, de pouvoir l'acheter s'il le souhaite.

Quand la limite de temps aurait été dépassée, le joueur se serait retrouvé sur le Marketplace où il aurait pu l'acheter. Nous cherchions combien de fois la personne aurait eu accès au jeu (pour éviter qu'il le termine et le testant plusieurs fois), mais nous n'avons pas trouvé une façon appropriée de le faire. Une chose que nous savions était que nous voulions que l'expérience soit la même tant pour la personne qui prête le jeu que pour celui qui en bénéficie. Il n'y avait pas beaucoup d'autres exemples dans la nature à part l'horrible système mis en place par Sony, mais il était clair que leur approche (si on peut appeler ça comme ça) n'était pas la bonne.

Le mot d'ordre pour les personnes travaillant sur le projet était : « C'est la console de jeu équivalent à Spotify et Pandora", c'était un réseau à elle toute seule ! La différence entre le partage familial et la démo traditionnelle était que votre progression était sauvegardée comme si c'était le jeu en entier et les données qui étaient installées pour le jeu n'avaient pas besoin d'être supprimées lorsque vous achetiez le jeu ! Cela incitait à partager le jeu avec vos pairs, cela donnait une visibilité aux jeux et permettait aux vieux jeux de continuer à générer des revenus pour les éditeurs. Maintenant, nous n'allons plus rien faire avec cette fonctionnalité, mais elle n'est pas complètement abandonnée. Il est toujours possible de l'implanter dans les versions des jeux dématérialisées, et en fait c'est toujours le cas pour autant que je le sache.

En effet, cette fonctionnalité avait éveillé la curiosité des joueurs. Mais, avec sa communication quelque peu désastreuse sur le sujet, Microsoft avait laissé de grandes zones d'ombres quant au moyen de fonctionnement et celui-ci s'était bien gardé de mentionner les limitations.

La réponse était pourtant très simple, les 10 membres du Partage Famillial auraient pu être n'importe qui, il fallait seulement que le joueur les désigne comme tels. Par contre, il semble que des limites de temps de jeu auraient pu être instaurées pour faire en sorte que le joueur recevant le jeu en partage soit amené à l'acheter après plusieurs sessions.

Notez également que la personne de Microsoft mentionne ''l'horrible système de Sony'', il reste cependant à déterminer à quoi il est fait référence ici. Peut-être ce brevet déposé en janvier 2013 ?

Le réseau social de la Xbox One :

Une autre fonctionnalité dont nous n'avons pas parlé est que nous construisons un réseau social naturel avec la Xbox One, qui ne requiert pas que les joueurs allument leurs portables/tablette pour poster à leurs amis et débattent avec un clavier additionnel. Chaque compte Xbox LIVE aurait un « espace personnel » dans lequel il serait possible de poster ses high scores, montrer ses meilleurs moments de matchmakings ou encore dévoiler ce que l'on regarde à la télé via la Xbox, et laisser des messages pour les autres. Kinect 2.0 et la Xbox One travaillent ensemble pour proposer une reconnaissance vocale puissante. La notion tout entière de communication avec les amis que vous avez rencontrés en ligne aurait été d'une simplicité naturelle. Le réseau social n'a pas de lien avec Facebook ou Twitter (sauf pour ceux qui le veulent). Tout est parfaitement conçu pour la manette et Kinect 2.0 et donne l'éclat que seul Microsoft peut fournir.

Nous chez Microsoft avons des plans fabuleux pour la Xbox One, qui créeront une incroyable expérience pour les joueurs et adeptes de divertissement. Je continue de croire que la PlayStation 4 est une Xbox 360 bis, tandis que la Xbox One est en train de révolutionner la consommation de divertissement. Pour les personnes qui ne veulent pas de ces ajouts, comme l'a dit Don [NDLR : Mattrick, le chef de la division XBOX], nous avons une console pour ça et elle s'appelle la Xbox 360.

Le réseau social made by Microsoft essaye donc de faire davantage communiquer les joueurs entre eux. Actuellement, sur Xbox 360, seuls les groupes d'amis Xbox LIVE ainsi que les messages vocaux ou textuels permettent que deux personnes communiquent. La firme de Redmond est en train de pousser le concept encore plus loin. Pourquoi ne pas faire partager aux autres joueurs avec qui vous avez des affinités vos exploits vidéoludiques en enregistrant les plus belles parties, ou encore partager vos programmes télévisuels préférés. Cela explique aussi les mystérieux brevets sur les succès qui se débloquaient lorsque le joueur regardait la télévision via sa Xbox One. De plus, voici un bon concept d'utilisation de Kinect 2. Si ce que dit cet homme est vrai, la caméra serait dotée de capacités de reconnaissance poussées.

Au final, Microsoft a fini par abandonner les DRM qui faisaient couler tant d'encre, ainsi que quelques idées qui paraissaient intéressantes (sur le papier). Mais l'histoire du réseau social dont parle le salarié montre que la firme de Redmond a plus d'un tour dans son sac.

De nombreuses autres fonctionnalités encore mystérieuses pourraient bien surgir avant la sortie de la console au mois de novembre prochain. Microsoft voulait-il vraiment proposer un nouveau modèle économique pour que l'industrie vidéoludique puisse évoluer en toute quiétude ? À chacun de se faire sa propre opinion.