Nous avons vu le premier jeu Next-Gen. Prometteur ?
Sur le papier, Thief offrira une montagne de choix au joueur (finir sans tuer sera envisageable). En illustration, nous pourrions citer ce passage où, pour contourner un duo, Garrett attire l’attention ailleurs que sur lui en tirant sur une bouteille prenant place dans une autre pièce. À cet instant, l’un des ennemis se précipite pour aller voir les débris de verre et vous n’aurez plus qu’à viser l’interrupteur pour fermer la porte et piéger votre victime. Quant à son compagnon, un simple coup par-derrière suffira. Après, rien ne vous empêche de procéder autrement, sous couvert que vous ayez bien observé les alentours avant de prendre une décision. En théorie et dans le sillage de Rome, plusieurs chemins devraient mener à l’objectif principal, même si Garrett semble être un adepte de la hauteur. C’est bien connu, les bien-pensants sont souvent haut perchés.
Thief impressionne moins par sa modélisation et ses textures (en 1080p, si, si !) que par ses effets visuels d’excellente facture
Graphiquement, n’attendez pas de claque de la part de Thief. Et il y a un coupable à cela : l’Unreal Engine 3. Aussi boosté soit-il, le moteur d’Epic Games n’a plus la prétention d’en mettre plein la vue. Pour autant, les développeurs de chez Eidos Montréal se sont attachés à travailler sur les détails qui font mouche, histoire de bien prouver que nous sommes bel et bien entrés dans une nouvelle ère. C’est là où la démo technique – la deuxième vidéo pour ceux qui ne suivent pas – entre en scène.
En un mot comme en cent, Thief impressionne moins par sa modélisation et ses textures (en 1080p, si, si !) que par ses effets visuels d’excellente facture. Chargés de renforcer l’immersion, ce sont bel et bien eux qui font la différence. Sans surprise, c’est la gestion de la lumière et sa dynamique à nulle autre pareille qui remporte les suffrages, un aspect crucial pour tout jeu du genre qui se respecte. Ajoutez à cela une fumée qui sort presque de l’écran, une chaleur déformante des ombres gérées en temps réel, des micro-particules en veux-tu en voilà et des reflets réalistes et vous obtiendrez résultat propre et flatteur, à défaut d’être transcendant. Ce n’est pas Byzance et les mirettes attendront sagement l’Unreal Engine 4.
À part cela, il convient de noter un point sur lequel le studio a mis l’accent : les animations. Pour faire simple, les mains de Garrett sont en perpétuel mouvement, afin que le côté première personne en ressorte grandi. D’ailleurs, il est fort dommage qu’elles ne soient pas visibles quand il ouvre/ferme une porte, tandis qu’elles le deviennent au hasard d’un mur, d’un coffre ou d’un rideau. Artistiquement, Thief nous balade entre des ruelles délétères, poisseuses et pluvieuses et des intérieurs davantage luxueux et vivants (ici, un bordel rougeoyant et débordant de filles de joie, n’ayons pas peur de le dire), où la dissimulation sera périlleuse à bien des égards. Dur, dur ?
En conclusion, il est difficile d’émettre un avis définitif sur Thief, tant nos mains réclamaient la manette. Pour autant, le titre d’Eidos Montréal part sur des bases solides et une recette qui a fait ses preuves. Pour sûr, une tonne d’ingrédients essentiels sont à confirmer (l’intelligence artificielle, le scénario, le découpage, cette propension au script à certains moments), mais Garrett a tout le temps pour se préparer, se jauger et peaufiner son discours. Pour le moment, il agit dans l’ombre et nous sommes ses proies. Il n’empêche, il sait très bien que, justement, de l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas. Un pas qui nous mène en 2014. Ce qui ne nous rajeunit pas non plus…
Commenter 5 commentaires
Vu comme cela, c'est déjà plus sympa.
Vous êtes sérieux les gars ? Thief est un FPS d'infiltration et de vol à la base, donc ou est le problem ? C'est un reboot non une nouvelle license et ce n'est pas un FPS à la Dishonored c'est Dishonored le FPS à la Thief et plus Dishonored tire plus de Bioshock que d'autre chose M'enfin un très bon jeu qui revient sur les devants.