Si vous ne connaissez pas le titre, venez le découvrir en notre compagnie.
Comme beaucoup de monde, nous inclus, vous ne connaissiez pas forcément Contrast avant l’ouverture de l’E3 2013. Et pourtant, avant l’ouverture du salon, le jeu assez discret était déjà prévu sur PS3, Xbox 360, et PC, et a été à Los Angeles annoncé sur PS4. C’est cette dernière version que nous avons pu expérimenter, pour découvrir un projet original, attachant, qui ne nous a pas laissés indifférents.
Nous incarnons une jeune femme très frêle, grande et fine, aux traits dignes d’une poupée en plastique, qui évolue dans un univers magnifique à l’esthétique inspirée des années 20. Le titre prend la forme d’un jeu de plateforme en 3D, avec la possibilité de sauter et un dash utile pour se propulser en ligne droite. Mais la grande originalité du titre vient donc du contraste, des ombres. Notre héroïne peut aussi, tel Link dans le prochain Zelda sur 3DS, rentrer dans le mur pour ne rester que l’ombre d’elle-même, et progresser sur les ombres projetées sur la façade. Dès le départ, la petite fille qui nous accompagne va par exemple déplacer une charrette pour que son ombre nous serve de plateforme jusqu’à une roue en mouvement, elle-même déjà projetée de base sur le mur. Une fois au-dessus d’une plateforme en relief, elle n’a plus qu’à retourner dans le monde des vivants, pour enchaîner avec des déplacements en 3D.
C’est l’alternance entre ces deux mondes, ces deux systèmes de jeu, et la recherche permanente d’ombre à créer ou à utiliser qui donne toute sa saveur au titre. Et le plaisir ne se limite pas là, XXXX, ancienne danseuse de cabaret, va ensuite pénétrer dans un haut lieu du spectacle, abandonné depuis des lustres, rallumer le courant et tourner les projecteurs vers les emplacements des musiciens sur scène. Nous allons ainsi assister à un petit concert d’ombres animé par une danseuse de revue, puis à une dispute de silhouettes entre deux anciennes figures du cabaret. L’ambiance se voudra donc assez nostalgique, avec de nombreux évènements du passé contés de cette manière, afin de nous permettre de découvrir davantage le passé de notre personnage. Le niveau se termine avec un carrousel en mouvement dont nous devons utiliser les ombres pour atteindre le sommet du quartier, avant de grimper sur le manège en dashant pour terminer la séquence. Ce même dash peut aussi être utilisé dans la dimension des ombres pour traverser de courtes distances, comme l’ombre d’un poteau qui nous bloquerait le passage.
Un jeu qui arrive à coupler son esthétique à son gameplay, c’est assez rare, et cela mérite assurément le détour, d’autant plus avec un univers aussi intéressant et des mécanismes de jeu si originaux.