Une victoire qui laisse un mauvais goût dans la bouche.
Développeur de Too Human, Silicon Knight vient d'émerger vainqueur du procès qui l'opposait à EPIC depuis 2007. Le studio s'en est cependant tiré avec un seul dollar en guise de dommage et intérêts, ce qui est en-dessous du minimum de 20 dollars qu'un tribunal peut accorder.
Pour la petite histoire, Silicon Knight s'estimait lésé par la version de l'Unreal Engine 3 qu'EPIC lui a fourni. Le studio prétend avoir subi de divers problèmes durant l'utilisation de l'outil d'EPIC, notamment pendant le développement de Too Human.
Resté en développement pendant près de 10 ans, Too Human avait été annoncé pour PlayStation, puis en 2005 pour Xbox 360, avant de finalement sortir sur cette dernière en 2008.
Selon le studio, les problèmes recontrés se chiffrent à 30 millions de dollars, notamment à cause des coûts de développement rallongés et autres coûts qui seraient liés à l'Unreal Engine 3 que le studio a reçu. Silicon Knight prétend qu'EPIC aurait vendu la licence de l'UE3 pour faire la promotion de Gears of War (qui était le premier jeu basé sur le moteur) et ceci faisant ''saboter les efforts de Silicon Knight et d'autres studios dans la conception de leur propre jeu".
Pour ceux n'ayant pas suivi le raisonnement avancé par SK, il est plutôt simple. Utilisant Gears of War comme faire-valoir, EPIC aurait donc tenté de vendre l'UE3 en faisant miroiter les capacités de son moteur. Sauf que, selon SK, les autres développeurs ont été lésés en recevant une version qui n'était pas au niveau de leur attentes, ou des promesses d'EPIC. Une théorie un peu tirée par les cheveux mais plausible.
Ne jugeant pas les dommages aussi importants que ce que le studio avance, le juge a évalué les dommages à un dollar en donnant raison à SK. Le studio peut encore faire appel en contestant le calcul des dommages et intérêts et en demandant un nouveau montant.
