Le rachat de T-Mobile semble être aussi compliqué que celui de SFR.
La semaine dernière Iliad annonçait, par le biais d'un communiqué de presse, son intention de racheter l'opérateur T-Mobile pour un montant de 15 milliards de dollars. À peine quelques jours plus tard, ce rachat s'est transformé en véritable feuilleton.
Récemment, Reuters rapportait que Deutsche Telekom, actuel détenteur de T-Mobile, trouvait l'offre d'Iliad trop basse pour être intéressante. Toujours d'après la même source, ce dernier cherchait donc à réévaluer sa proposition à la hausse.
De son côté, l'opérateur Sprint, l'autre repreneur potentiel, a abandonné l'idée de pouvoir avaler son homologue en raison des difficultés à surmonter. En effet, les autorités anticoncurrentielles se sont déjà exprimées sur le sujet, laissant entendre une forte préférence pour un marché à quatre acteurs « bon pour les consommateurs ». La maison-mère de Free est donc désormais seule en lice, ce qui la pousserait à camper sur ses positions et à ne pas toucher à son offre pour le moment. « Du point de vue tactique, ce n'est pas dans notre intérêt de le faire maintenant » aurait indiqué une source proche du dossier au quotidien Les Echos.
Derrière toutes ces péripéties, le cours d'Iliad s'est effondré en bourse sur fond d'incertitudes, et même si l'action a légèrement remonté depuis, elle est encore largement en dessous de son prix de la semaine dernière.
Si aucun autre acteur ne se manifeste rapidement, Deutsche Telekom pourrait donc décider de continuer son aventure outre-Atlantique en solitaire, à moins bien sûr qu'Iliad ne finisse par se décider à remonter son offre avec l'aide des câblo-opérateurs et opérateurs de satellites américains Dish Networks, Cox Communications et Charter Communications. Affaire à suivre donc...
Photo par TmoNews
