Xavier Niel veut sa part du rêve américain.
Iliad a confirmé ce jeudi soir par le biais d'un communiqué de presse ce qu'une rumeur évoquait déjà dans la journée. Oui, la maison-mère de Free Mobile a bien fait une offre de rachat pour T-Mobile, le quatrième opérateur américain.
L'offre en question concerne une somme de 15 milliards de dollars pour 56,6 % de T-Mobile US. Ce montant serait apporté en numéraire par une combinaison de dettes et de fonds propres à hauteur de 2 milliards d'euros environ et valorise alors l'entreprise américaine à hauteur de 27 milliards de dollars (soit 2 milliards supplémentaires par rapport à sa valeur en bourse avant l'offre). À l'heure actuelle, c'est l'Allemand Deutsche Telekom qui est actionnaire majoritaire de T-Mo à hauteur de 67 %.
Fleur Pellerin, Secrétaire d'État au commerce extérieur et ex-Ministre de l'Économie numérique, a félicité Xavier Niel sur Twitter pour « son esprit de conquête ».
Notons que pour le moment, Iliad ne s'avance pas trop sur l'issue de cette transaction, précisant que « rien ne garantit que son offre sera acceptée par le conseil d'administration de T-Mobile ». D'autant plus que le Français s'attaque à beaucoup plus gros que lui, la maison-mère de Free étant valorisée à 12 milliards d'euros. Cela ne semble néanmoins plus une barrière dans le monde des télécoms depuis que le petit Altice (Numericable) a réussi à absorber le géant SFR.
Par ailleurs, Iliad ne serait pas le seul à voir croquer une partie du quatrième opérateur US. Sprint, un concurrent direct de T-Mobile, aurait également déposé officieusement une offre, plus alléchante pour Deutsche Telekom. Néanmoins, celle-ci a davantage de risques de se faire retoquer par les autorités anti-concurentielles.
Loin d'être acquise, cette transaction pourrait donc donner une dimension internationale à Free, et permettre une itinérance à moindre coût outre-Atlantique pour ses abonnés.
