La technologie embarquée vaut son pesant de cacahuètes.
Sony n'est pas dupe : si Nintendo vend des 3DS comme des petits pains, c'est en partie dû à l'incroyable baisse de tarif survenue assez tôt dans le cycle de vie de la machine. Et les consommateurs ne sont pas dupes non plus : payer une console portable aux alentours des 250 euros représente un coût non négligeable, surtout quand la concurrence est largement moins chère. Pour autant, Sony a annoncé qu'une diminution du prix de la PSVita n'était pas du tout dans ses plans. D'une part parce qu'il va falloir un certain nombre d'années avant que le constructeur n'obtienne un retour sur investissement. D'autre part parce que la PSVita est suffisamment technologique pour justifier la somme qu'il faut réunir pour se l'offrir.
Bien entendu, Sony n'irait pas clamer qu'une future politique commerciale avantagerait les prochains acheteurs. Cela fâcherait les early-adopters et ne serait pas bon pour les ventes à court terme. Mais écoutons plutôt les explications de Fergal Gara, le patron de Sony Computer Entertainment UK.
Cet investissement va avoir besoin de plusieurs années avant d'être rentable, donc il sera difficile d'agir sur le prix... Après, nous devons voir la réaction des consommateurs. Est-ce qu'ils ont conscience du coût et de la valeur de la technologie embarquée ? D'un point de vue concurrentiel, cela coûte moitié moins qu'une tablette premier prix et bien moins cher qu'un smartphone très haut de gamme. Quel est donc le point de référence pour notre prix ? Nous avons besoin d'attendre mais nous croyons que c'est une nouvelle étape en termes de performances et de capacités, comparativement à avant. Quant à l'exemple de Nintendo, nous ne sommes pas là pour juger leur performance, mais je dirais que la force de nos jeux a déjà été démontrée et explique nos objectifs : un lancement avec des gros jeux et une garantie que les futurs jeux maintiendront cette qualité.
Sony a au moins compris une chose : ce sont les jeux qui font vendre des consoles.