PREVIEW - Mario Kart 8 : un nouveau tournant de la série ?

À chaque console Nintendo son lot de licences cultes, et si les jeux d'aventures que sont Mario et Zelda sont particulièrement attendus, la Nintendo 64 et ses quatre ports pour manette a ouvert un autre marché, celui des party-games qui se jouent entre potes sur un même canapé. Dans cette catégorie, il est possible de retrouver certains leaders récurrents, représentés notamment sur Wii U par Smash Bros., à venir d'ici la fin d'année, et Mario Kart 8, disponible à partir du 30 mai prochain. Nous avons eu l'occasion de nous mettre au volant de ce dernier pour savoir ce qu'il apporte de neuf dans la série.

Tout d'abord, il est important de noter qu'il s'agit là du premier Mario Kart en haute définition. Full HD, 60 fps... tous les effets sont là pour rappeler que la Wii U est bien une console "nouvelle génération" et cela se voit clairement. Entre les effets de lumière, les traces de dérapage sur le bitume ou encore les particules qui virevoltent çà et là, le nouveau jeu de course du plombier moustachu n'a rien à envier aux titres PS4 ou Xbox One. Ce léger renouveau graphique ne fera pas de mal à la licence, qui stagnait depuis trop longtemps visuellement parlant. Seul bémol, la version testée gérait beaucoup moins bien le mode écran splitté, significativement moins beau. Il est encore possible néanmoins que ce problème soit corrigé d'ici la sortie de la version finale.

En ce qui concerne le contenu, le bilan est plus mitigé. Si de nombreux personnages font leur apparition dans le roster de cet opus (Bébé Peach, Bébé Daisy, Harmony, Toadette, Lakitu, Maskass, Metal Mario et la bande des Koopalings), pour un total s'élevant à plus de 25 participants, cela n'apporte que très peu de fraîcheur à la vue des différences entre chacun. En outre, certains items de la version Wii disparaissent, au profit de nouveaux tels que la plante carnivore (issue de Super Mario 3D World et gobant tout sur son passage) ou encore le boomerang qui a la particularité de toucher aussi bien à l'aller qu'au retour. Rien ne venant révolutionner le gameplay toutefois.

Du côté des circuits, il faut compter, comme sur Wii, sur 4 coupes inédites au level-design agréable, ainsi que 4 coupes redonnant un coup de jeune aux pistes d'anciens volets. Si ces dernières reprennent globalement les mêmes ambiances, elles peuvent néanmoins se montrer réellement différentes de leur version d'origine, ce qui n'est pas un mal. Il y est par exemple fait usage des passages en anti-gravité qui permettent de rejouer un circuit de Gameboy Advance avec des virages à la verticale. Un peu déroutant dans un premier temps, ces passages à rouler sur les murs deviennent vite monotones et ne permettent pas de renouveler la licence. Cela n'est pas sans rappeler les passages sous-marins de Mario Kart 7 qui n'apportaient que la frustration de ne pas pouvoir déraper.

Mario Kart 8 s'assimile finalement à un best-of des opus précédents, dans lequel se retrouve la personnalisation des cartes de l'épisode 3DS, le besoin de récolter 10 pièces pour aller légèrement plus vite comme dans les premiers volets, ou encore la présence de motos et l'aspiration de Mario Kart Wii. À propos des motos, celles-ci sont plus équilibrées et se rapprochent davantage des karts avec la disparition du wheeling, que beaucoup trouvaient trop abusé.