Les temps sont durs.
Les investisseurs ne doivent plus savoir sur quel pied danser avec Nintendo... En effet, après avoir atteint un très bon niveau en Bourse il y a quelques semaines, voilà que la firme nippone a enregistré sa plus forte chute en action depuis juillet 2011. Désormais établi à 10 860 yens, le cours a observé une baisse de 8,4 %. Il était de 14 050 au moment du regain de forme.
Comment s'explique cette contre-performance ? Tout simplement parce que Nintendo ne sera pas inclus cette année dans le Nikkei 225, l'équivalent du CAC 40 au Japon (avec les 225 meilleures entreprises de l'archipel). La récente fusion entre les Bourses de Tokyo - Tokyo Stock Exchange - et d'Osaka - Osaka Securities Exchange - rendait Nintendo éligible, mais cela n'aura pas suffi. Sur ce point, Takao Suzuji de chez BNP Paribas SA confie :
Nous croyons que les actions de Nintendo ont été surévaluées à cause de la demande spéculative, induite de cette possibilité d'inclusion dans le Nikkei. Comme cette spéculation n'a rien donné, c'est le moment parfait pour vendre.
Mais cela ne serait pas le seul élément explicatif, comme l'indique Jay Defibaugh, analyste au cabinet CLSA :
Les premiers signes des titres First-Party clefs, indiquant un changement de cap majeur pour les fondamentaux de la Wii U, ne sont pas prometteurs, et le soutien des Third-Party est au point mort. Les icônes des franchises phares Nintendo pourrait également perdre de l'intérêt auprès des jeunes, puis qu'ils découvrent le jeu via les plateformes mobiles.
Les entrées dans le Nikkei 225 ayant lieu une fois par an (sauf cas de force majeure telles la faillite ou la restructuration d'un membre), Nintendo devra encore patienter pour atteindre cet objectif.