MWC 2014 - HANDS ON - Samsung Galaxy S5 : le nouveau-né coréen est-il à la hauteur des attentes ?

Certainement le smartphone le plus attendu du salon, le Galaxy S5 a été officialisé hier soir par Samsung à l'occasion du Mobile World Congress. Nous avons pris le temps de poser nos mains dessus et de jauger ses nouveautés. Gadgets de frimeurs ou véritable révolution ?

Dans l'absolu, le design en lui-même n'est pas un renouveau puisque sa face avant est quasi identique à celle du Galaxy S4, sans apporter de changement visible pour l'œil non averti. La réelle nouveauté provient en fait de la coque arrière, revêtue d'un caoutchouc "soft touch" plutôt particulier. Certains apprécieront l'abandon du plastique, d'autres reprocheront en revanche la sensation que cela prodigue (similaire au volant de certaines voitures). Cela restera néanmoins à l'appréciation de chacun... Il en va de même pour l'effet chromé du contour qui n'en reste pas moins du plastique, de quoi bluffer quelqu'un qui n'a jamais approché le téléphone de près, mais qui ne satisfera pas les aficionados des finitions en aluminium. Son écran quant à lui ne souffre d'aucuns reproches, si ce n'est peut-être celui d'afficher des couleurs très vives pour une image plus chatoyante, mais moins proche de la réalité... paramètre qui de toute façon peut être réglé dans les options du téléphone.

Les principaux points forts du téléphone sur lesquels Samsung a appuyé sont son étanchéité, dans une certaine mesure, ce que nous n'avons pas eu l'occasion de tester bien au sec sur le salon, son appareil photo qui multiplie les modes de prise de vue pour satisfaire toute sorte d'utilisateurs, notamment ceux qui cherchent un rendu plus "professionnel" avec un flou artistique en fond, mais aussi, et surtout ses deux nouveaux capteurs, l'un pour les empreintes digitales, l'autre pour le rythme cardiaque. Si le premier justifie sa présence dans un souci de sécurité, comme le fait l'iPhone 5s d'Apple, le second n'intéressera qu'une partie très ciblée d'utilisateurs assez pointus pour déjà s'être procurés un équivalent de type Nike FuelBand. Nous noterons par la même occasion qu'à quelques minutes d'écart, le Galaxy S5 ainsi que ses deux accessoires, la Gear 2 et le Gear Fit, nous ont affiché des fréquences cardiaques variant de 80 à 120 pulsations par minute, un écart trop important pour permettre de se fier complètement à au moins l'un de ses appareils. La question est de savoir lequel...

Enfin, l'interface a également été particulièrement soignée afin de redonner un coup de jeune à une surcouche vieillissante et souvent critiquée et coller davantage avec les standards mis en avant par Google (bouton menu qui cède sa place au bouton de multitâche par exemple). Néanmoins, si beaucoup de points ont changé afin d'arborer un flat design plus moderne, la touche coréenne est toujours bien présente, avec des modifications importantes, tant au niveau de l'esthétique que des fonctionnalités. Ainsi, les utilisateurs peuvent non seulement apprécier un flat design du plus bel effet, mais également profiter de raccourcis bien pratiques inexistants sur une version native d'Android. Nous noterons de façon non exhaustive les paramètres triés sous forme de grille, les paramètres rapides personnalisables, le mode enfant qui permet de bloquer l'accès à certaines applications, My Magazine (équivalent de Flipboard), etc. La (très) bonne nouvelle est l'optimisation de la surcouche permettant, avec 1 Go de mémoire vive en moins que sur le Galaxy Note 3, de pouvoir naviguer au sein de l'interface sans subir le moindre ralentissement. Durant l'espace de quelques dizaines de minutes qu'à duré notre test, nous avons cependant rencontré 2 bugs bloquant l'utilisation de l'appareil... un problème qu'il faudra certainement imputer au côté "prototype" de l'installation essayée.

En définitive, le Galaxy S5 aura certainement plus de mal à séduire les foules que certains de ses prédécesseurs, non seulement en raison de son aspect atypique, mais aussi par manque d'effet "wahou" autre que le capteur cardiaque qui semble plus gadget qu'autre chose. Néanmoins, il reste néanmoins sans conteste parmi les meilleurs smartphones du moment et son interface parfaitement fluide et bourrée d'applications utiles ainsi que ses composants récents en font à n'en pas douter un best-seller en puissance. Reste à savoir maintenant si le Sony Xperia Z2 et le HTC M8 (à venir le 25 mars) ne risquent pas de lui faire de l'ombre, mais il faudra pour cela essayer les trois appareils en conditions réelles.