Jeu indie de la semaine : Toribash

Toribash est un jeu sorti en 2006 et qui compte toujours à l'heure actuelle une communauté active qui fait vivre le soft. Bardé de prix provenant, entre autres, de l'Independant Games Festival, Hampus Söderstörm a réussi le tour de force d'allier réflexion et jeu de combat. Notre Kayane nationale pourrait, elle aussi, vous dire que les jeux de combat ne reposent pas sur un simple martelage des boutons et demandent de la stratégie, mais le concept est ici poussé à son paroxysme.

Dans Toribash, vous contrôlez un Tori, ce qui ne vous avance peut-être pas énormément. C'est un personnage désarticulé, sans identification particulière, une coquille vide, mais qui possède toutes les articulations d'un homme normal. Le but du jeu est de donner des ordres aux différentes articulations de ce dernier afin qu'il se déplace dans la zone de combat. Contraction du genou, extension du bras droit, pliage du coude, les possibilités sont énormes et cela demande un temps d'adaptation non négligeable. Il y a certes un tutoriel, qui comporte un mode avancé, mais il faut malgré tout un long apprentissage afin de pouvoir profiter pleinement des possibilités du jeu.

Le but  est simple : écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes, ou presque. Vous serez sur une arène délimitée par un carré, et vous ne devez pas en sortir ni être le premier à toucher le sol, exception faite des pieds et des mains. Si vous démembrez votre ennemi, mais qu'aucun n'est éliminé par les règles ci-dessus, alors c'est aux points, calculés à la touche, que le vainqueur se démarque. Le déroulement se fait au tour par tour, donc chaque joueur donne ses ordres à son Tori et l'action de déroule, nouvelle pause pour rectifier les gestes, action et ainsi de suite jusqu'à la fin avec un replay final déroulant l'action complète. On se retrouve ainsi à devoir dérouler sa stratégie de combat tout en devant anticiper les réactions de l’adversaire, ce qui apporte parfois des retournements de situation fort sympathiques.

Niveau graphisme et musique, le jeu est très sobre, mais c'est un choix respectable. La musique est absente, seuls les bruitages sont là. Pour les graphismes, comme vous le voyez, c'est très épuré; mais ce style donne un aspect laboratoire de combat fort agréable et même si l'aspect sensationnel est gommé, il permet au joueur de se concentrer sur l’élément clef du jeu : la planification du combat. De nombreux modes sont installés dans le jeu et permettant de changer les armes, les règles du jeu ou encore le décor. Cela permet d'offrir plusieurs expériences reposant sur le même principe de base : la gestion du Tori. Pour ce qui est de la personnalisation du Tori, vous devrez passer par le magasin en ligne qui demande une conversion d'argent réel à virtuel. Mais comme dans Path of Exile, ce shop n'est qu’esthétique et Toribash n'est définitivement pas un pay to win. À noter que des tournois réguliers débouchent sur des prix en monnaie virtuelle, mais le niveau est élevé.

Toribash est donc un soft qui sort des sentiers battus et qui tente de proposer aux joueurs un mode de jeu alternatif. Il rebutera peut-être les plus impatients, alors que ceux qui s'investissement un minimum y trouveront leur compte. Pour télécharger le jeu, c'est par ici, et pour avoir un aperçu, nous vous laissons regarder le gameplay express de la semaine.

Bonne partie et à la semaine prochaine.