Les régulateurs européens surveillent Apple de près.
D'après le très sérieux New York Times, les régulateurs européens surveilleraient actuellement Apple de très près. Contactée par des "acteurs anonymes de l'industrie" (des opérateurs), la commission n'a pour le moment ouvert aucun dossier, mais pourrait le faire dans un avenir proche.
Apple est en effet soupçonné de pratiques anticoncurentielles, ce qui pèse sur les plus petits opérateurs. En cause, des quotas de vente (généralement calculés sur trois ans) trop importants. Si les revendeurs veulent continuer à afficher l'iPhone à leur catalogue, ils doivent en vendre beaucoup, sous peine de devoir payer leurs invendus. En découle un budget marketing majoritairement utilisé pour le smartphone de la pomme, laissant ainsi peu de place aux concurrents.
Bien qu'Apple perde peu à peu du poids sur le marché, en partie rattrappé par Samsung, l'iPhone reste toujours un best-seller qu'il est impossible pour un opérateur de ne pas proposer à sa clientèle. Autant dire qu'ils sont pieds et poings liés. Pour Stephane Richard, PDG d'Orange, Apple est toutefois « un peu moins arrogant » depuis que Tim Cook est aux commandes, ce qui laisserait un peu plus de libertés aux opérateurs.
« Les contrats [d'Apple] sont entièrement conformes aux lois locales où [la société] exerce ses activités, y compris dans l'Union Européenne » soutient Antoine Colombani, porte-parole de la société californienne qui ne voit donc aucun mal en ces agissements.
Pour le moment, aucune plainte n'est déposée, mais l'affaire d'antitrust est surveillée de près par la commission européenne, qui enquête sur les contrats passés entre Apple et les différents opérateurs et pourrait bien lui tomber dessus à bras raccourcis si certains agissements non conformes venaient à faire surface.
La dure loi du commerce...