Parfois il faut savoir tourner sept fois sa langue avant de tweeter...
Depuis une semaine, l'Amérique et le monde du basket sont secoués par une nouvelle affaire de racisme. En effet, le propriétaire des Los Angeles Clippers, Donald Sterling, a reproché à sa petite amie de fréquenter des Afro-Américains et de les emmener voir les matchs de la seconde équipe de LA.
Le monde n'a pas tardé à réagir, à commencer par les stars de la NBA et Barack Obama, président des États-Unis. Adam Silver, nouveau Commissioner de la ligue de basket, a pris les mesures nécessaires en suspendant à vie Sterling de toute installation officielle de la NBA - cela comprend aussi la salle et le complexe d'entraînement des Clippers - et en lui donnant une amende de 2,5 millions de dollars. Le syndicat des propriétaires de franchises s'est aussi réuni afin de demander à Sterling de vendre son équipe dans les plus brefs délais. Parmi les futurs acquéreurs, Magic Johnson est déjà dans les startings blocks.
Même si les réactions sont quasi unanimes face à ce racisme ulcérant, des soutiens inattendus au propriétaire des Clippers fleurissent, notamment celui de Josh Olin, community manager pour le jeu Evolve.
Here's an unpopular opinion: Donald Sterling has the right as an American to be an old bigot in the security of his own home. He's a victim.
— Josh Olin (@JD_2020) 30 Avril 2014
Voici une opinion impopulaire: Donald Sterling, en tant qu'américain, a le droit d'être un vieux intolérant en ce qui concerne la sécurité de sa propre maison.
When you were raised in an era where segregation was perceived as "right", that will stick with some people. Doesn't make him a monster.
— Josh Olin (@JD_2020) 30 Avril 2014
Lorsque vous avez été élevé à une époque où la ségrégation était perçue comme un "droit", cela colle bien avec certaines personnes. Ça ne fait pas de lui un monstre.
La réaction de 2K et de Turtle Rock a été sans appel et Josh Olin a été renvoyé sans autre forme de procès. Il a tout de même tenu à expliquer ses propos qui auraient mal été interprétés :
I'll remind you, my remarks were in condemnation of sensational media, and support of one's privacy. Not in support of Sterling's actions.
— Josh Olin (@JD_2020) 1 Mai 2014
Je vous le rappelle, mes remarques étaient dans la condamnation des médias à sensation et dans le soutien de la vie privée de chacun. Et non dans le soutien des actions de Sterling.
À son tour, le studio Turtle Rock a tenu à se désolidariser des propos de son ancien community manager :
The comments made by our former community manager stand in stark contrast to our values as a game development studio. <1/2>
— Turtle Rock Studios (@TurtleRock) 1 Mai 2014
We sincerely apologize for his remarks and in no way endorse or support those views. <2/2>
— Turtle Rock Studios (@TurtleRock) 1 Mai 2014
Les commentaires faits par notre ancien community manager sont en fort contraste avec nos valeurs en tant que studio de développement.
Nous sommes sincèrement désolés pour cette remarque et en aucun cas nous n'approuvons ni ne supportons ce point de vue.
Josh Olin a tenté un dernier baroud d'honneur, tentant de se justifier dans un e-mail envoyé à Polygon, mais il aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue avant de tweeter. Même dans des démocraties où la liberté d'expression est prônée, il n'est pas toujours bon de donner son avis, surtout si c'est pour soutenir un odieux personnage.