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"Touche pas à mon jeu" : éditeurs versus moddeurs, un combat qui ne fait que commencer !
par Amaury M.Alors que certains essayent de faire revivre les jeux en ligne abandonnés, les éditeurs montrent les dents
Voilà un sujet qui fait débat depuis quelques jours sur la Toile. L'Entertainment Software Association (équivalent de notre S.E.L.L.) est en lutte depuis plusieurs semaines avec l'Electronic Frontier Foundation, cette dernière souhaitant que les joueurs puissent pouvoir légalement modifier certains jeux abandonnés par les éditeurs, notamment pour faire revire certains modes multijoueur en ligne.
En effet, vous avez sûrement chez vous des titres plus ou moins récents dont les serveurs utilisés pour jouer en ligne ont fermé. La liste grandie de jour en jour, et la durée de vie d'un jeu diminue de plus en plus, notamment du côté des jeux de sports, qui sortent chaque année. Les serveurs se vident, et ne sont donc plus rentables pour les éditeurs, qui préfèrent les fermer pour éviter des pertes financières, même si d'irréductibles fans continuent d'y jouer avec leurs amis.
L'EFF voudrait donc que les joueurs puissent eux-mêmes remettent en place ces serveurs, mais uniquement sur les titres avec du matchmaking, pas question ici de toucher aux MMORPG d'antan demandant des serveurs gérants des univers immenses et persistants. Des titres comme Mario Kart Wii, Resistance: Fall of Man ou Star Wars: Battlefront sont donc par exemple concernés. Le but de l'association est double : d'abord sauvegarder le patrimoine vidéoludique au travers de musées ou de recherches avec des jeux le plus proche possible de leur état originel, mais aussi de préserver l'investissement des joueurs, la plupart ayant payé plein pot le produit à l'époque de sa sortie.
Évidemment, l'ESA ne l'entend pas de cette oreille, et associe la modification de leurs jeux, même abandonnés depuis des années, à du piratage, justifiant cela par de l'atteinte à leur propriété intellectuelle. Légalement, l'association des éditeurs est dans son droit, mais cela soulève le débat de la propriété du jeu, où le mode en ligne peut disparaître du jour au lendemain, mettant les aficionados sur le carreau.
Cela concerne uniquement les États-Unis, pour information, car en France, un auteur ne peut modifier son œuvre si celle-ci à un but éducatif ou de conservation, non lucratif et commercial, comme le stipule le code de la propriété intellectuelle.
Merci à Zek d'avoir partagé l'information.