Corvo est venu faire un tour à gamescom 2012. A-t-il laissé des traces impérissables ?
Après s’être montré à l’E3, Corvo, le héros atypique de Dishonored, a fait un retour remarqué à Cologne, au travers d’une nouvelle démo. Armé de ses nombreux pouvoirs, l’assassin portant un masque doit tuer une dénommée Lady Boyle. Jusque-là, tout va bien. Sauf que lieu du crime est une fête déguisée, sans indication aucune sur le costume de la madame. Pour couronner le tout, elle a deux sœurs qui possèdent le même accoutrement. Autrement dit, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Heureusement, impossible n’est pas Corvo.
C’est donc un véritable jeu de pistes qui attend le personnage principal du dernier bébé d’Arkane Studio. En enquêtant parmi les invités, le joueur récolte des indices qui lui permettent d’en savoir plus sur Lady Boyle, d’affiner pas à pas son « portrait » et de la trouver au sein de sa propre maison, lieu hôte des festivités. Pour ce faire, les plus Sherlock Holmes d’entre vous, une fois infiltrés, iront interroger chacun des témoins, un à un, histoire de ne rien louper et de faire la mission la plus proprement possible. De toute façon, pléthore d'indications apparaissent à l’écran pour ne pas se perdre dans ce dédale menant vers l’inconnu. C’est une manière de procéder.
A contrario, les impatients iront droit au but. Passé les quelques phases de détective qui leur paraîtront – peut-être – fastidieuses, ils sortiront les armes devant tout le monde et commenceront à tuer l’assemblée, en se disant que Lady Boyle en fera forcément bien partie. Ce n’est très certainement pas l’optique à envisager en priorité pour voir toutes les subtilités du gameplay, mais elle a le mérite d’exister (d’ailleurs, bon courage pour échapper aux gardes qui se lanceront à vos trousses).
Cette deuxième entrevue avec Dishonored a également montré ô combien l’habillage artistique a été travaillé et pensé de A à Z. Entre ambiance aristocratique, crasse façon bidonville et inspiration technologique bizarroïde, nous voilà en face d’un univers bien barré comme il faut et comme nous en voyons peu. Même si certains détails techniques sont à revoir (nous pouvons remplir une baignoire d’eau, sauf que le liquide n’apparaît pas…), la créativité est là et c’est une véritable bouffée d’air frais à laquelle nous avons droit. Pendant ce le temps là, les nombreuses possibilités prévues pour surmonter les différentes situations devraient être les garantes d’une rejouabilité certaine. Et de longues minutes d’observation avant de prendre une décision. Pas nécessairement la bonne…