Il semblerait que la firme de Cupertino ait tenté de découvrir la recette du succès d'Android.
Depuis plusieurs jours, un important procès s'est ouvert aux États-Unis, une procédure juridique opposant Apple et Samsung dans une énième confrontation liée à leur guerre des brevets qui dure depuis plus d'un an maintenant. Depuis le 30 juillet dernier, chacune des parties présente de nombreux éléments : des mémos internes, des photos de prototypes, des études sur les icônes, ou encore des expertises financières sur ce qu'aurait perdu la marque à la pomme en raison du plagiat de son concurrent. Le but étant de marquer des points auprès du jury afin de faire valoir ses droits. Dernièrement, c'est un nouvel élément en provenance du géant américain qui a été dévoilé, bien que sans grand rapport avec l'objet du procès.
En effet, une étude sur Android a été présentée au tribunal, mais pas n'importe quelle étude : un sondage réalisé par la marque à la pomme en 2010 afin de découvrir quelles sont les raisons du succès du bonhomme vert. Alors que la Juge chargée de l'affaire, Lucy Koh, faisait le ménage dans les pièces à conviction, excluant également deux témoins de la société sud-coréenne dont l'intervention n'avait pas de rapport avec le sujet principal, l'étude réalisée par Apple a, quant à elle, été retenue en tant que preuve présentée par Samsung. Le but était de démontrer que les consommateurs avaient une autre raison que la confusion du produit pour acheter un smartphone de la société sud-coréenne.
À travers cette recherche, il est possible de découvrir que la principale raison du succès d'Android est que les utilisateurs souhaitent rester chez leur opérateur téléphonique. Ainsi, il apparaît qu'au moins 48 % des personnes interrogées souhaitaient se diriger vers un terminal équipé du système d'exploitation de Google, parce qu'elles "voulaient rester avec le fournisseur téléphonique actuel". Mais ce n'est pas tout ce que révèle l'étude, publiée en interne chez la pomme en janvier 2011 : 36 % des mobinautes ont "confiance en la marque de Google" et 30 % apprécient simplement les écrans plus grands, cette caractéristique étant parfois plus appréciable.
Ces résultats montrent clairement une contradiction avec ce que les avocats de la firme de Cupertino tentent de faire entendre au tribunal. De ce fait, si près de la moitié des consommateurs interrogés ont choisi un terminal Android pour une autre raison que : "je pensais que c'était un iPhone", le jury se dirigera-t-il vers un verdict indiquant que des contrefaçons de brevets ont été réalisées ? Pour l'instant, nous ne le savons pas et il faudra certainement être encore un peu patients pour découvrir le résultat de cette procédure juridique.