De nouvelles informations viennent d'apparaître dans le procès en cours depuis le 30 juillet et opposant Samsung et Apple.
Depuis le 30 juillet dernier, l'un des procès les plus importants dans le monde de la téléphonie se déroule aux États-Unis. Ce dernier oppose les deux principaux acteurs du monde du smartphone, Apple et Samsung, dans une ultime procédure après une guerre des brevets qui dure depuis plus d'un an. Depuis l'ouverture de l'affaire, les avocats de chacune des sociétés dégainent à tour de rôle des éléments peu favorables pour la partie adverse. Ainsi, il a été possible de découvrir des prototypes de l'iPhone, montrant des modèles similaire à ceux du fabricant Sony, ou bien une petite étude sur les icônes des deux constructeurs qui seraient trop identiques au goût de la firme de Cupertino. Lors de la reprise de l'audience, hier matin, ce sont de nouvelles informations, plus financières, qui sont apparues.
En effet, dans le but de faire valoir ses droits auprès du jury, le géant américain a fait venir un expert financier à la barre : Terry Musika. Ce dernier a tenté de démontrer qu'Apple aurait pu vendre environ 2 millions d'iPhone et d'iPad supplémentaires si des violations de brevets n'avaient pas été faites par le constructeur sud-coréen. Ce sont ensuite des chiffres de ventes aux USA des appareils de Samsung qui ont été mis en avant pour enfin rebondir sur les pertes estimées de la société californienne. En se basant sur trois critères différents, l'expert a obtenu un chiffre relativement précis :
- La somme du coût des licences Apple pour lesquelles aucune redevance n'a été perçue ;
- Le nombre de smartphones et tablettes vendus par Samsung ;
- Les bénéfices réalisés par le constructeur de smartphone numéro 1 dans le monde avec ses produits frauduleux.
De ce fait, Musika estime que la marque à la pomme aurait perdu environ 488,8 millions de dollars de bénéfice, une somme importante qui mériterait, toujours d'après l'expert, des dommages et intérêts s'élevant entre 2,5 milliards et de 2,75 milliards de dollars, tout dépend si la perte de profits d'Apple est incluse ou non.
Face à cela, l'avocat de la partie adverse, Bill Price, n'a pas perdu de temps pour montrer les défaillances de la présentation de son concurrent, notamment le fait que les dommages pourraient être divisés et calculés de façons différentes. De plus, il semblerait que Musika ait négligé de mentionner les numéros de brevets concernés, n'offrant pas au jury de se faire une idée de ce qui est en jeu, notamment s'il doit prendre une décision sur le fait que Samsung ait oui ou non violé des brevets de la marque à la pomme.
Lors du contre-interrogatoire, un autre élément a été soulevé : comment est-il possible de réellement calculer les pertes de profit du géant américain alors qu'à la sortie de son iPhone 4 de nombreuses demandes n'ont pas pu être honorées, les téléphones n'étant pas assez nombreux pour satisfaire les commandes, les consommateurs allant ainsi naturellement vers la concurrence ?